Toutes les cases de votre calendrier de l’Avent sont ouvertes, vos cadeaux ne sont plus sous le sapin, les fêtes et 2024 touchent doucement à leur fin 🫠
Haut les cœurs ! S’il y a bien quelque chose que les réseaux sociaux nous ont prouvé cette année, c’est qu’il n’y a plus de saison (non, on est pas aigris…) et que la période des fêtes et plus spécifiquement les calendriers de l’avent, commencent de plus en plus tôt pour terminer de plus en plus tard. Et ça, c’est dû à un travail d’influence important et aux tendances grandissantes qui continuent de se cultiver sur les réseaux.
Les calendriers de l’Avent : entre tradition et business
Cela ne vous a pas échappé, les calendriers de l’Avent ont de plus en plus de succès surtout chez les plus grands qui se voient découvrir des calendriers de plus en plus atypiques. Entre 2021 et 2022, on a vu les ventes de calendriers de l’Avent augmenter de 50%. Cette augmentation, on la doit à des stratégies de plus en plus limpides notamment sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, ils sont un réel outil de communication pour les marques et de fidélisation. Et oui, quand on passe presque un mois en compagnie d’une marque, on commence à s’y attacher.
On a également observé depuis quelques années un fort changement stratégique en ce qui concerne les calendriers de l’avent mais ça, on vous laisse aller le lire ici.
Une stratégie Social Media bien rodée
Depuis 2-3, le phénomène déjà bien connu de l’unboxing a connu un changement de plateforme (en passant de YouTube à Tiktok) et un changement de format (passant des « vlogmas » avec une vidéo par jour en décembre où l’on ouvre sa case à des formats ou l’on ouvre tout d’un coup). C’est l’occasion pour les créateurs de contenu de partager les produits qu’ils ont reçus tout en donnant leur avis.
La patience que représentaient les calendriers de l’Avent se transforme aujourd’hui en abondance, voire en un « indécent consumérisme » pour certain. Que ça nous plaise ou non, cette tradition s’est belle et bien transformée.
Mais alors, comment les marque ont-elles réussi à surfer sur cette tendance ?
Après avoir repéré la ferveur autour des calendriers de l’Avent et le succès qu’avaient les unboxing sur les réseaux sociaux, les marques ont commencé à envoyer leurs calendriers à des influenceurs. Le deal, les ouvrir en vidéo et faire la promotion de ce qu’ils contiennent. Étant donné que les calendriers de l’Avent représentent un fort intérêt pour les marques (notamment au niveau des marges, car beaucoup en profitent pour y glisser des échantillons), elles ont plutôt intérêt à miser sur la communication de ceux-ci. Elles vont pour la plupart proposer un code promo à l’influenceur, qu’il va pouvoir partager à sa communauté pour qu’elle puisse se procurer le calendrier à prix réduit. Ils peuvent aussi les faire gagner lors de concours, pour un maximum d’engagement et de visibilité. Alors oui, l’effet de surprise n’est plus. Mais les cibles de ce type de calendrier (jeunes adultes) estiment avoir passé l’âge et voient le calendrier aujourd’hui comme un cadeau à part entière qu’ils vont se faire à eux-mêmes, ou les commander à Noël. Et en tant que consommateurs, ils aiment avoir un avant-goût de la qualité de ce que propose la marque. Étant donné qu’on ne trouve que très peu de calendrier au-dessous de 40-50€ et que certains peuvent pousser à plus de 100€ voire 500€ pour les marques de luxe, on les comprend. (Vous pensez qu’on peut en faire un spécial bambou ? 🎋)
Du côté des influenceurs, c’est le jackpot assuré. Des calendriers de l’avent gratuits de plusieurs marques différentes, et un engagement à son paroxysme en raison de la récurrence des posts. Car si certains décident de tout ouvrir d’un coup en vidéo (ça peut être le cas pour une édition limitée de calendrier) d’autres s’y tiennent et les ouvre jour par jour (même si parfois, c’est en septembre…😬). On constate une préférence des marques pour les macros influenceurs qui paraissent plus authentiques par leur nombre d’abonnés (entre 100 000 et 500 000 abonnés).
Un nouvel outil : L’UGC
Mais pour une réelle quête d’authenticité, certaines marques n’hésitent pas à inclure à leur stratégie Social Media l’UGC. L’User Generated Content est un contenu créé par les consommateurs directement. Depuis 2023, on observe un réel essor de cette méthode ! Il en existe aujourd’hui deux types.
Le spontané, avec des prises de parole des consommateurs sur les réseaux sociaux. Ils sont non rémunérés et non contactés par la marque. Ils ont donc une image authentique et aspirent confiance aux personnes qui les regarde. C’est aujourd’hui ce dont peuvent manquer les influenceurs, accusés de ne pas être transparents avec leur communauté parce qu’ils sont rémunérés par la marque dont ils parlent. Cela reste aujourd’hui le type d’UGC le plus courant.
De celui-ci est né l’UGC payant, ayant bien fait sa place dans les stratégies des marques. Elles vont contacter des consommateurs pour qu’ils parlent de leurs produits. Certains consommateurs en ont fait leur métier, en proposant aux marques un portfolio pour être choisis. Mais à la différence des influenceurs, ils restent honnêtes et transparents sur leurs avis et ce qu’ils partagent. Intégrer l’UGC à leur stratégie permet aux marques de renforcer leur crédibilité, leur engagement et de réduire leurs coûts.
Elles peuvent aussi dans leur stratégie inciter à l’UGC, en demandant par exemple à leurs consommateurs lors d’un concours de poster une vidéo avec un certain hashtag. C’est un entre deux entre l’UGC « spontané » et l’UGC « payant ».
Les calendriers de l’après
Si vous pensiez que c’était terminé, vous vous mettez la patte dans l’œil. Car depuis un ou deux ans, c’est les calendriers de l’après qui commencent à faire fureur. Vendus pour prolonger l’esprit de fête, ils vous permettent d’attendre tranquillement le Nouvel An dans la période de creux qui suit Noël. Ils proposent pour la plupart entre 6 et 12 cases. Aujourd’hui, peu d’enseignes l’ont adopté et on peut se poser la question de si ce sera vraiment le cas. On peut se laisser penser que les marques vont pouvoir profiter quelques temps de l’effet de curiosité des consommateurs. Ce n’est pas parce qu’une opération marketing est répétée qu’elle va forcément avoir un succès. Le phénomène du calendrier de l’après a rebondi sur le succès du calendrier de l’Avent en répétant l’opération mais rien ne dit que les consommateurs seront au rendez-vous. Cela peut être pour des raisons financières mais aussi puisque le calendrier de l’après ne bénéficie pas de la tradition que représente celui de l’avent. En tout cas, on a hâte de voir comment les marques en feront la promotion cette année, et si le phénomène de l’UGC va trouver client pour ces produits en particulier.