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Le Digital Markets Act, la loi contre les pratiques anticoncurrentielles

Le 6 mars 2024 a marqué un tournant majeur pour l’univers numérique en Europe avec l’entrée en vigueur du Digital Markets Act (DMA). 

Qu’est-ce que le Digital Markets Act ? 

Cette réglementation européenne vise à créer un marché numérique plus ouvert et plus équitable, en s’attaquant aux contrôleurs d’accès, ces géants du web qui dominent le marché.

Google, Apple, Amazon et Facebook/Meta sont les premières plateformes concernées par le DMA. L’objectif est de limiter leur pouvoir et de donner plus de choix aux utilisateurs et aux entreprises.

Bon, ce règlement peut paraitre un peu flou, mais les pandas sont là pour vous éclairer !

Quelles sont les règles du Digital Markets Act ? 

Les différents états de l’Union européenne mettent en place des outils de régulation sur le secteur numérique. Pourquoi ? Pour créer un environnement plus équitable, pour tous les acteurs, en particulier les PME et les start-ups. 

Le Digital Markets Act a été créé pour un marché numérique plus juste, c’est vrai, mais ses législations permettent bien plus. La réduction du pouvoir des gatekeepers stimule aussi l’innovation, la croissance et la compétitivité sur le marché numérique européen. Un boost pour l’économie européenne ! 

Ce règlement redistribue les cartes. Les contrôleurs d’accès seront confrontés à une concurrence plus équitable, et donc les utilisateurs et utilisatrices numériques européens seront incités à faire le choix de services, plateformes et applications plus diversifiés, qu’ils ne considéraient même pas auparavant.

Quel est l’objectif de ses obligations ? 

Réduire le pouvoir de ces gatekeepers sur le marché du numérique. Les entreprises désignées comme contrôleur d’accès par la Commission européenne ont six mois pour se mettre en règle avec les obligations du DMA. Alors hop hop hop, on ne traine plus !

Les GAFAM : les principales entreprises visées par le DMA

La plateforme Google est-elle la grande perdante ?

Vous avez dû remarquer que certaines fonctionnalités de Google ont été récemment modifiées. On peut vous dire qu’à la bambouseraie, on l’a bien repéré !

Si Google est le moteur de recherche N°1 dans le monde, ce n’est pas pour rien. Au-delà de sa fonction de recherche, ce géant du numérique à su diversifier ses services pour proposer une multitude de produits et plateformes pour faciliter l’expérience et la navigation de ses utilisateurs. Il a réussi à dépasser toute concurrence grâce à ces différentes pratiques et mesures en ligne. Mais l’apparition de cette législation européenne implique de gros changements et de nouvelles obligations pour Google. 

Regardez par vous-même ! Tapez une adresse sur Google et vous verrez qu’il est plus difficile d’accéder à Google Maps. Du moins, on ne vous propose pas d’accéder à l’application en cliquant sur la carte.

C’est une des conséquences directes du nouveau règlement : l’interdiction de l’auto-favorisation. Les plateformes ne peuvent plus utiliser leurs données pour favoriser leurs propres produits et services. Un exemple concret, Google Flights n’est plus le premier résultat qui apparait sur Google quand on tape : comparateur de vol. Cette règle permet de laisser la place à la concurrence comme LILIGO ou KAYAK.

Meta, nouveau fonctionnement entre Facebook et Messenger

Il y a du changement sur les plateformes de Mark Zuckerberg ! C’est le divorce, enfin, la séparation entre Facebook et Messenger. Dernièrement, vous avez dû recevoir un message de Meta vous demandant : souhaitez-vous continuer à utiliser Messenger avec votre compte Facebook ou vous créer un compte distinct ? 

Et oui, vous pouvez désormais utiliser Messenger sans compte Facebook ! 

Cette dissociation entre probablement dans le souhait de l’Europe de rendre les plateformes WhatsApp et Messenger compatibles avec d’autres services de messagerie. Pour cela, il est nécessaire qu’aucune messagerie ne soit liée à un réseau social. Il sera même possible de discuter depuis Messenger vers d’autres applications concurrentes (si elles le souhaitent). Bon, ce service n’est pas pour tout de suite d’après Meta. 

L’App Store dit « Au revoir » aux commissions 

Les utilisateurs d’iPhone peuvent désormais télécharger des applications sans passer obligatoirement par l’App Store. Les applications comme Netflix ou Spotify auront la possibilité de faire des publicités pour des offres promotionnelles ou de proposer des abonnements en dehors de l’App Store. Cela veut dire ne plus donner une commission à Apple. Mais encore une fois, il faut que les plateformes numériques souhaitent quitter l’App Store. Et au vu des contraintes mise en place par les développeurs chez Apple, ce n’est pas pour tout de suite. 

Les répercussions du Digital Markets Act sur notre quotidien

La réduction des services par défaut 

Apple et Google sont contraints de simplifier le choix du navigateur web par défaut (Safari ou Chrome) sur iOS et Android. Et ce, dès l’allumage pour la première fois de votre appareil. Plus besoin de chercher dans les réglages pendant des heures ! 

Microsoft devra également enlever un maximum d’applications installées par défaut sur ses appareils. Vous pouvez dire « bye bye » à l’assistant Cortona ou le navigateur Edge qui devront disparaitre des nouveaux appareils Microsoft.

Interdiction du croisement des données personnelles sans votre consentement

« Google vous demande l’autorisation de croiser vos données avec votre compte YouTube ».  

C’est le message que vous avez dû recevoir dernièrement ! Si ça vous est arrivé, c’est normal, c’est l’œuvre du DMA !

Les entreprises concernées par le Digital Markets Act ne peuvent plus croiser les données personnelles collectées sur différentes plateformes pour le ciblage publicitaire sans votre consentement.

Cette pratique était au cœur des modèles économiques de certains géants du numérique, comme Google et Meta. Elle permettait de diffuser des publicités plus personnalisées, mais elle posait surtout des grosses questions sur le respect de notre vie privée.

Enfin des bonnes nouvelles pour la protection en ligne de nos données personnelles !

Plus de transparence dans les algorithmes

Fini les boîtes noires ! Les plateformes numériques devront lever le voile sur le fonctionnement de leurs algorithmes de recommandation et de classement. On comprendra mieux comment nos contenus sont diffusés et comment on peut optimiser notre visibilité en ligne (pour la plus grande joie de nos pandas du pôle digital).

Qu’apporte le DMA à la communication digitale ?

Plus de choix pour vos campagnes publicitaires 

Adieu le monopole des contrôleurs d’accès ! 

De nouvelles plateformes pourront peut-être émerger, offrant des solutions publicitaires plus diversifiées et adaptées à des besoins spécifiques. On peut déjà s’imaginer diffuser des annonces sur des nouvelles plateformes ! Peut-être que certaines seront spécialisées dans votre domaine et utiliseront des nouvelles technologies de ciblage. (On a hâte !)

Plus de transparence = un meilleur accès aux données

Les contrôleurs d’accès devront partager leurs précieuses données avec leurs concurrents. Ces informations permettront à de nouveaux acteurs de proposer des services plus pertinents et personnalisés aux utilisateurs et utilisatrices. Vous pourrez enfin profiter d’une analyse plus fine de votre audience et de vos performances marketing.

Améliorer la performance des campagnes numériques

Avec plus de choix et de données, il sera possible d’optimiser les campagnes en fonction des objectifs spécifiques. Cela permettra d’améliorer le ciblage, l’engagement et la conversion des campagnes numériques.

Quelles sont les entreprises concernées ? 

On vous rassure, cette législation ne concerne pas tout le monde et encore moins les PME ou TPE. Le but est justement de protéger ces entreprises. Le Digital Markets Act touche les plateformes qui occupent une position dominante sur le marché du numérique et qui contrôlent l’accès à un certain nombre de services importants.

Vous voulez savoir si vous êtes un contrôleur d’accès ? Voici les critères : 

  • Une position économique forte : au moins 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés sur l’économie européenne ou une capitalisation boursière / valeur marchande d’au moins 75 milliards d’euros avec une activité dans, au moins, trois États européens.
  • Le contrôle d’un “service de plateforme essentiel” (moteur de recherche, réseau social, messagerie, place de marché en ligne…) utilisé par au moins 45 millions d’Européens par mois et au moins 10 000 professionnels par an dans l’Union européenne.
  • Le dépassement de ces seuils au cours des trois années précédentes (caractère “solide et durable” de sa position sur le marché).

Conclusion sur le Digital Markets Act

Le DMA est une nouvelle réglementation européenne qui vise à créer un marché numérique plus ouvert et plus équitable. Il impose un certain nombre d’obligations aux grandes plateformes numériques, telles que l’interdiction de s’auto-favoriser, ou la transparence des algorithmes. 

Si les contrôleurs d’accès ne se plient pas à cette législation, des mesures seront appliquées. Plus précisément des amendes de 10% du chiffre d’affaires mondial, voire 20% si elles récidivent. Un impact conséquent même pour ces plateformes numériques. Alors, il risque d’y avoir peu de contestabilité. 

Le Digital Markets Act ouvre une nouvelle ère sur la communication digitale. Une législation ambitieuse qui vise à rééquilibrer les forces du marché numérique et à donner plus de choix aux utilisateurs et utilisatrices. 

Qui sait, ce sera peut-être l’opportunité pour les géants du numérique de se démarquer et de proposer des services innovants ! 

En attendant, à la bambouseraie, on reste informés en observant de près ces changements. On continue à innover en suivant les avancées du numérique, et à créer des campagnes digitales au poil ! 

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