L’histoire d’amour entre la communication et les soldes

Communication et soldes, une vraie histoire d'amour

La période des soldes, c’est l’occasion pour les consommateurs de dénicher des trésors à des prix imbattables. Mais, pour les marques, c’est
une opportunité stratégique où la communication joue un rôle clé dans la maximisation de leur attractivité. Les soldes, bien plus qu’une course aux bonnes affaires, ce sont une véritable stratégie marketing !

À la conquête de l’audience

Les marques ne font pas les choses à moitié quand on parle de soldes. Des annonces colorées, aux remises exceptionnelles en passant par les ventes privées, autant dire que les consommateurs en auront pour leur argent.

Et pour cela, les annonceurs mettent toutes les chances de leur côté avec des stratégies cross-canal. Des spots télé aux ondes radio, des magazines aux plateformes en ligne, chaque canal devient un diffuseur d’offres sensationnelles, de réductions de prix, de promotions…

La communication passe aussi par les réseaux sociaux, le rendez-vous en ligne qui permet de se retrouver, discuter, partager et pour les marques : de vendre. 

Tout ça avec un compte à rebours, parce que toutes les bonnes choses ont une fin. Un procédé qui permet également aux marques de raréfier leur produit et de le rendre encore plus attractif. C’est rare et c’est moins cher, alors c’est le moment d’acheter !

Quels canaux de communication pour les soldes ?

L’emailing, droit au but 

Le mail, c’est la voie royale pour les annonceurs.  Des offres exclusives, parfois même personnalisées qui sont directement envoyées chez le consommateur. Pas, ou en tout cas peu, de doutes sur la réception de l’offre, mais quid de la lecture du mail ?

C’est un des gros dilemmes des newsletters et de l’emailing en général, le taux d’ouverture et la lecture du support. Des indicateurs qui sont parfois peu performants, notamment sur des envois de masse. 

Pour y remédier, la personnalisation du mail, l’accroche ou même le design de celui-ci peuvent être des leviers intéressants pour augmenter votre taux d’ouverture. N’oubliez pas le fameux « call-to-action », le bouton indispensable pour pousser votre cible à l’action. 

Bon au-delà, des potentiels inconvénients du mail, ce canal permet aux marques de donner un sentiment de confiance et d’appartenance au consommateur. L’exemple des codes pomos personnalisés en sont la preuve. Désormais, chaque e-mailing est une porte d’entrée vers une expérience d’achat.

On vous le redit, mais les courriers électroniques sont parfaits pour transmettre un message personnalisé aux consommateurs. Dans la même idée que les publicités ciblées, les offres proposées s’adaptent aux besoins et envies de l’utilisateur en fonction de ses dernières recherches et visites sur internet. Données récoltées préalablement par les marques sur leur différents canaux et qui sont réutilisées dans un entonnoir de conversion spécialement conçue pour la période des soldes.

Les réseaux sociaux : un point de contact supplémentaire avec la cible

Les réseaux sociaux n’y échappent pas ! Les soldes inondent nos médias sociaux que ce soit en publication organique ou sponsorisée. 

Chaque publication est une invitation à ne pas passer à côté de LA réduction de l’année. L’objectif est simple : informer sur la promotion, répéter le message jusqu’à la conversion finale, l’achat. 

De nombreux et différents points de contact avec la communauté qui permettent aussi aux annonceurs d’affiner leur ciblage pour plus de résultats. Chaque réseau, sa cible et chaque public son objectif. Conversion, trafic, retargeting toutes les fonctionnalités des médias sociaux sont sollicités pendant cette période des soldes. 

Là encore, la conversion et la vente sont recherchées, mais la fidélité entre également en jeu…

L’événementiel pour une expérience client unique

Certaines marques vont encore plus loin en organisant leur propre soirée VIP avec des ventes privées et des événements exclusifs (plus des petits fours). 

Oui, des soldes pas comme les autres qui se retrouvent principalement dans le domaine du luxe, de la cosmétique ou même de l’aménagement haut de gamme. Ces moments intimes créent une connexion spéciale avec la clientèle. La marque propose l’exclusivité aux consommateurs leur donnant accès à un « club privé ».

Le simple consommateur devient un invité d’honneur et de choix de la marque (des invités de marque même), une stratégie coûteuse, mais qui permet de tisser des liens uniques avec sa cible. De l’élégante invitation jusqu’à l’arrivée dans un lieu privilégié, avec la présence d’égérie ou de célébrités, chaque détail est conçu pour faire passer un moment exceptionnel au client. 

Bien plus qu’un simple évènement qui permet de vendre des produits, cette stratégie événementielle permet de fidéliser le client sur le long terme et de l’élever au rang d’ambassadeur de la marque. 

Les marques qui se démarquent

Le luxe, un domaine à part entière

Les stratégies de communication varient selon le domaine d’activité, l’objectif, les valeurs et les cibles de l’entreprise, jusque-là pas de grandes nouveautés, mais le luxe est un secteur à part entière. 

Un domaine qui utilise des stratégies marketing qui se distinguent des marques « grand public ». 

À l’occasion des soldes, les marques de luxe ne font pas des rabais sur leurs articles (à notre grand désespoir). À l’inverse, elles communiquent davantage toute l’année sur des ventes privées ou des évènements exclusifs diffusés à une clientèle sélectionnée. 

Rien n’est laissé au hasard, les marques récompensent surtout des VIP, des clients fidèles ou des personnes inscrites sur des listes exclusives de la marque.

Des entreprises comme Dior ou Chanel créent donc une atmosphère d’exclusivité qui leur permettent de renforcer leur positionnement haut de gamme et le sentiment d’appartenance à un cercle très prisé des consommateurs. 

Les marques « grand public » misent sur le mass market

À l’inverse, les marques dites « grand public » se concentrent plus sur l’accessibilité de leur produit, avec des stratégies se concentrant sur des appels de prix plus fous les uns des autres. 

Une communication orientée sur des promotions et qui permet de toucher et d’attirer un large public. Pour cette période de soldes, les entreprises avec des cibles mass market se concentrent sur le rapport qualité-prix de leurs produits dans leur stratégie. 

En plus de cet axe de communication, ces marques utilisent des canaux de diffusion plus larges tels que les médias sociaux ou encore la télévision afin de toucher une audience plus large. 

L’esthétisme des soldes ?

Le rouge, le jaune, les caractères en gros (très gros), des têtes de gondole chargées, posts réseaux sociaux ou même affiche, en période de braderie tout est permis. Du moins c’est ce que l’on retrouve chez les marques grand public. 

On est loin de la belle campagne publicitaire esthétique avec une direction artistique recherchée, qui fait passer un message subtil à son public.

Ces nuances de rouge et jaune qui clignotent comme des feux de signalisation sont plutôt audacieuses, mais pourquoi ce choix ?

L’objectif n’est pas de faire du beau, mais de capter l’attention de la cible avec des couleurs vives et du texte en gras.

Les couleurs rouge et jaune sont des maîtres de l’urgence et de l’excitation. Le rouge évoque le dynamisme et l’engagement qui est en plus symbolisé par le call to action). Le jaune apporte une touche d’énergie et d’optimisme, bon, c’est surtout que le contraste avec le rouge, vous rapidement tape dans l’œil.

Ensemble, elles forment un feu d’artifice qui annonce une fête, une invitation à la célébration des bonnes affaires.

Ces choix graphiques sont aussi une technique psychologique. Les couleurs vives stimulent l’excitation qui crée une ambiance propice aux achats impulsifs. Cette esthétique vise à éveiller un sentiment d’opportunité limitée, incitant le consommateur à agir rapidement avant que la promotion ne disparaisse.

L’esthétisme des soldes n’est pas fait pour durer, mais pour impacter à un instant T. 

En revanche, on remarque que ces codes graphiques se retrouvent principalement dans les visuels des marques grand public et ne s’appliquent pas pour le haut de gamme. 

Par exemple, Nike qui collabore avec des marques de luxe tel que Dior ou Louis Vuitton adopte un design sobre dans ces communications. Des couleurs à la charte de l’entreprise, avec le blanc et le noir qui remplacent le mythique rouge et jaune des soldes.

Les mots utilisés par certaines marques montrent une volonté de se différencier de l’image grand public. Nike et Samsung ne mentionnent pas les termes « soldes d’hiver » comme Puma ou Huawei, mais « offre d’hiver ». 

Au final, les tendances graphiques des soldes ne sont pas qu’une question de design. C’est une véritable stratégie visuelle et rédactionnelle qui s’adapte à l’image de la marque. Les annonceurs jouent sur les émotions et l’urgence d’achat pour créer un impact immédiat. À l’inverse, les marques « haut de gamme » gardent une cohérence et une harmonie avec leur identité visuelle contrastant avec les soldes grand public. 

Les visuels qui attirent l'oeil pour les soldes

Pas de soldes chez eux

Tout le monde, ne brade pas ses prix à l’approche de la période des soldes, que ce soit Apple, Gucci ou Back Market. 

Un phénomène de moins en moins rare qui s’explique par des motivations variées, allant de la préservation de l’image de marque à l’engagement éthique.

Le plus gros vendeur de smartphone de 2023 a fait le choix stratégique depuis ses débuts de ne pas participer aux soldes. Son image repose sur la qualité, la durabilité et l’avant-gardisme. Apple créé alors un sentiment d’exclusivité, positionnant ses produits dans le haut de gamme comme des investissements à long terme plutôt que des biens de consommation éphémères.

Dans le monde du luxe, la stratégie est similaire, les marques préservent leur image d’exclusivité et de haut de gamme en ne faisait pas de réduction.

La qualité des produits, le renouvellement et l’innovation, qu’elles proposent, les obligent à mettre un point d’honneur sur l’exigence de leur satisfaction client. C’est en tout cas l’explication de Louis Vuitton sur l’absence de soldes ou de promotion.

Les marques haut de gamme, entretiennent la rareté de leurs produits et renforcent leur statut prestigieux. Elles mettent l’accent sur leur qualité plutôt que sur des prix avantageux. Il est vrai que si du prêt-à-porter Yves-Saint-Laurent serait accessible à toutes et tous, son image de marque luxe en prendrait un coup, non ?

Les soldes, c’est aussi la surconsommation, des prix avantageux qui poussent à acheter sans même répondre à un besoin. C’est pourquoi l’aspect éthique rentre en jeu aussi pour certaines marques.

Thomas Huriez, fondateur de 1083, créateur de vêtement Made in France et écoresponsables préfère vendre « au juste prix » toute l’année pour lutter contre la fast-fashion.

C’est aussi le cas de Jennifer Maumont, la co-fondatrice de Jules & Jenn, qui parle de garder conscience de « la valeur des produits » et du coût de production avec le paiement convenable de la main d’œuvre, les matières premières…

L’aspect écologique est une des raisons pour certaines marques de ne pas pratiquer à la tradition des soldes.

Pour finir, Back Market mise sur des prix réduits toute l’année. 

D’ailleurs, la campagne affiche fièrement ses convictions via sa campagne lors du Black Friday. Pas besoin d’un vendredi noir pour avoir des promotions chez le leader du reconditionné, les produits étant déjà largement en dessous du marché !

Sensibiliser sans culpabiliser

Sensibiliser sans culpabiliser

Les initiatives pour prévenir des dangers plutôt que de les guérir se multiplient. Mais la ligne qui sépare la sensibilisation de la culpabilisation est très fine. Il faut être sacrément bon équilibriste (un peu comme des pandas dans les arbres).

Le Dry January, les campagnes de la sécurité routières, la prévention sur les dangers de la consommation de drogue… ces communications ne sont effectivement pas comme les autres.

Alors, comment éveiller les consciences sans engendrer un sentiment de blâme ?

Un renouveau dans la prévention publicitaire

On vous emmène pour un petit saut dans le temps ! 

Quelques années en arrière, les campagnes publicitaires de prévention mettaient en avant des scènes violentes (sang, accident…). L’objectif de ces campagnes était simple : interpeller la cible des dangers d’une pratique (excès de vitesse, alcool, drogue…). 

Bon, côté direction artistique, on est loin de ce qu’on peut voir actuellement sur nos écrans.

La mise en scène des différents spots s’orientait davantage vers des images sombres, une voix off grave, une musique triste et des images chocs, parfois même les quatre à la fois. Des prises de position artistiques fortes qui se mettaient au service du message principal : la prévention.

Un type de publicité bien particulier qui est, en majorité, utilisé par des annonceurs institutionnels. On pense au Gouvernement et à la Sécurité routière, qui visent à sensibiliser et d’éduquer une audience large et à gagner rapidement en visibilité.

Et oui, le choc est une des solutions pour toucher votre public, rester en mémoire et augmenter la mentalisation du message.

Dans le meilleur des cas, le visuel est si impactant, parfois même malaisant, que le message publicitaire est automatiquement retenu par le public cible. Faire une bonne pub, ce n’est pas forcément faire quelque chose de beau et d’esthétique, mais quelque chose qui sera retenu par ses cibles.

Du nouveau dans la publicité

Au cours des dernières années, les campagnes préventives en France ont subi une transformation marquante. Loin des tactiques cherchant à choquer le public pour susciter une réaction, les stratégies actuelles s’orientent vers une approche plus positive et engageante.

Cette transformation reflète aussi un changement d’époque et des besoins des consommateurs. Ce renouveau des méthodes publicitaires plus traditionnelles s’inscrit donc dans la volonté des annonceurs d’atteindre leur public de manière plus efficace.

Ce renouveau s’explique également par les conjonctures actuelles. Crise écologique, guerres et inflation, pas la peine d’en rajouter d’une couche avec des publicités qui vous plombent le moral. 

D’ailleurs, le média STRATÉGIES vous l’explique plutôt bien avec son article « L’humour de retour dans la pub française »

Oui, l’humour est de retour et on est carrément pour ! 
AHAHAHAH.

Prévenir avec un œil positif 

Les campagnes de préventions mettent de côté l’aspect moralisateur, créant un sentiment de culpabilité chez le public, et se tournent désormais vers l’humour, la positivité et la mise en avant des bénéfices, notamment pour un changement de pratique.

Et oui, pour faire une publicité réussie, plusieurs leviers s’offrent à vous !

Le Dry January en est l’exemple parfait.

La campagne de santé publique célèbre la sobriété plutôt que de stigmatiser la consommation d’alcool. 

Pour rappel, le Dry January, ou « janvier sobre », « mois sans alcool », est une campagne de santé publique incitant à l’abstinence de consommation d’alcool tout le mois de janvier.

Cette campagne de communication met l’accent sur les avantages de l’abstinence de consommation d’alcool. Ici, l’annonceur diffuse un message positif avec du contenu éducatif, incitatif et engageant, sans oublier un ton assez familier renforçant la proximité avec la communauté.

D’ailleurs, sur les réseaux sociaux de l’organisation @dryjanuaryfr, vous verrez davantage de publications orientées sur l’humour avec l’utilisation de memes ou des interviews avec des spécialistes renforçant la crédibilité de cette campagne. Aujourd’hui, Dry January rime avec amélioration de la santé mentale, regain d’énergie et redécouverte de soi !

La pub version 2024, ça ressemble à quoi ?

Pour vous faire un rapide bilan, faire de la publicité, c’est d’abord être un grand optimiste.

Les annonces publicitaires les plus récentes s’axent d’autant plus sur les aspects positifs d’un changement de pratique ou d’un bon comportement, plutôt que sur les conséquences d’une mauvaise conduite. 

Ce type de campagne de publicité permet d’interpeller votre audience sans la faire culpabiliser. Une approche plus constructive et authentique qui crée une expérience positive pour la cible. 

Le public ne se sent pas contraint de changer ses pratiques, mais plutôt encouragé d’essayer une nouvelle alternative proposée par l’annonceur.

Et c’est là tout le paradoxe avec cette stratégie publicitaire : le public cible est bien plus enclin à respecter ces préventions parce qu’il a l’impression d’avoir le choix d’effectuer une bonne action.

Le changement en image

Les campagnes préventives ont évolué avec les années dans leur manière de transmettre les messages publicitaires. Prenons l’exemple des campagnes sur le port de la ceinture en voiture. 

Attachez-vous (c’est le cas de le dire) dans ce saut dans le temps !

Une communication d’un autre temps

Retour sur un spot de 2007, l’année du premier iPhone et de la première tournée mondiale des Daft Punk (p’tit coup de vieux, non ?).

Une publicité qui met en scène une situation de la vie quotidienne, en voiture, avec des amis tous joyeux pendant leur trajet. Une situation vécue par tous, à laquelle on s’identifie forcément.

Vous le sentez venir, le drame, le geste qui peut bouleverser le cours d’une vie ?

Une personne non attachée, un accident et le drame est là.

Si la situation semble déjà marquante, le créatif est allé encore plus loin en reconstituant visuellement l’horreur de la scène.

La personne est projetée contre le pare-brise et la publicité nous rend témoin d’un choc violent et réel. La victime ensanglantée est une image marquante qui reste en mémoire, tout comme l’expression des personnages secondaires terrifiés par l’accident.

Un spot publicitaire fort, qui peut heurter la sensibilité du public, mais qui trouve son efficacité dans l’impact psychologique provoqué dans la vidéo. 

Ce spot marque également un point de rupture dans l’espace publicitaire avec ses couleurs ternes et son scénario catastrophe qui se différencie des belles images et des scènes joyeuses habituelles.

Comme le scénario, la campagne publicitaire nous percute, elle crée de la peur pour que le message puisse être mémorisé par la cible : attachez votre ceinture.

Et aujourd’hui ? 

De retour en 2023, déjà l’iPhone 15, les Daft Punk n’existe plus et les campagnes préventives ont bien changé.

Sur le même thème préventif, mais avec un processus opposé, les campagnes de communication changent de stratégie. 

Cette fois, le message clé n’est pas traité par la conséquence, celle de ne pas s’attacher, mais plutôt par la récompense : un geste simple pour rester vivant.

Le Gouvernement et la Sécurité routière s’engagent toujours en faveur du port de la ceinture de sécurité, mais cette fois-ci version happy ending.

Une publicité plus ludique, colorée, où les rires et sourires remplacement l’horreur, une diversité représentée avec un ton bien plus léger, la campagne « Avec la ceinture, attachons-nous à rester vivants » regroupe tous les codes des tendances publicitaires de ces derniers mois.

Une campagne bien loin des violentes images de 2007, mais qui réussit quand même à capter notre attention en reprenant la chanson des Bee Gees : Stayin’ Alive. Une chanson toute trouvée par rapport au thème de la campagne marketing et qui prend également sens dans le renouveau de la chanson grâce à la plateforme TikTok. Stayin’ Alive en devient même le slogan de la campagne.

Avec le rythme entrainant de la chanson, les acteurs du spot nous plongent dans un monde coloré avec une chorégraphie tout droit sortie des années 70, traduisant le geste de la ceinture.

Quand on connait les tendances actuelles et le mimétisme des publics cibles avec les danses Disney, TikTok ou même de la Star Academy, cela va sans dire que cette campagne va rester dans un coin de leurs têtes.

Aujourd’hui l’objectif n’est plus de choquer, mais d’interpeler, de capter l’attention et de rester en mémoire de manière originale.

Entre 2007 et 2023, les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. 

Les enfants ont grandi, les adultes ont vieilli, les mœurs ont changé et la communication a évolué ! 

Aujourd’hui, pour sensibiliser, la solution n’est plus de choquer ou de culpabiliser, mais d’engager le public de façon créative et divertissante.

Quand le jeu vidéo s’invite dans le marketing.

Les jeux vidéo se sont largement installés dans notre quotidien et de manière plus générale dans notre société. Le marketing l’a bien compris et tente désormais une nouvelle approche auprès des audiences, celle de la gamification.

La gamification et la communication, la nouvelle paire inséparable

La gamification désigne le fait d’introduire certains mécanismes de jeu ou de procédés ludiques et interactifs dans des processus d’apprentissage, de management ou de marketing.

Actuellement, les publicitaires sont dans une recherche de communication plus ludique, qui fait passer des messages inconsciemment au public. Les annonceurs misent alors sur les expériences positives et marquantes, bien plus efficaces en matière de mémorisation et de conversion.

La notion de jeu, de mission à accomplir permettent de satisfaire un désir personnel. Donner des récompenses à l’utilisateur selon ses pratiques lui procurera de la joie. Cette approche de sensibilisation permet de ne plus faire culpabiliser le public sur des sujets importants, mais de l’informer de manière plus divertissante.

L’équation est simple : vous jouez, participez au projet, vous retenez le message et mieux encore, vous partagez le message autour de vous. En exploitant les mécanismes de jeu, les annonceurs génèrent un fort sentiment d’implication, renforçant ainsi la notoriété de la marque.

Une relation gagnant-gagnant entre l’annonceur et sa cible.

Le digital, l’allié parfait de la gamification.

La gamification dans le marketing a émergé comme une stratégie novatrice pour captiver et engager le public et le numérique n’y est pas pour rien.

En fusionnant les principes du jeu avec les campagnes digitales, les entreprises peuvent désormais créer des expériences interactives qui stimulent l’engagement des consommateurs. Cette nouvelle approche transforme la manière dont la publicité est perçue, s’adaptant aux habitudes de consommation de la population, mais aussi en transformant les consommateurs passifs en participants actifs. 

La gamification, associé au digital, offrent de nouvelles possibilités aux marques et aux publicitaires. Jeux concours, récompenses ou encore défis sont au cœur des stratégies digitales. 

Les campagnes digitales et l’utilisation de la gamification permettent également de collecter des données pertinentes sur le comportement des utilisateurs, fournissant aux marques des informations précieuses pour affiner leurs stratégies et ciblage. 

Sortez du train-train quotidien avec la gamification

La SNCF a, cette fin d’année, réitérée l’utilisation de la gamification avec sa « Retrainspective 2023 ». Un petit résumé de nos trajets en train de manière décalée et amusante.

En 2022, cette initiative avait fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Les avis disparates des internautes se divisaient entre ceux qui saluaient la sensibilisation sur l’empreinte carbone et ceux qui s’amusaient de ne pas voir afficher le nombre de grèves, trains retardés, annulés ou la hausse des prix.

Bon, même si on peut critiquer la SNCF, cette initiative plutôt bien pensée vient s’inscrire dans une volonté de sensibiliser le public de manière divertissante. 

Cette année, le ton décalé de l’entreprise ferroviaire a permis de séduire davantage ses utilisateurs. Une communication légère et personnalisée qui permet d’interpeller la cible et d’être relayée sur les réseaux sociaux.