2025 : les nouvelles tendances du marketing sportif

En 2025, le marketing sportif ne se limite plus à un logo sur un maillot ou à diffuser une publicité en plein cœur de l’action. Il se transforme, se réinvente et s’ouvre à d’autres univers. Aujourd’hui, les marques et les organisateurs redoublent de créativité pour capter l’attention d’un public toujours plus connecté, curieux et exigeant. Alors attachez vos ceintures, on vous emmène faire le tour des nouvelles tendances du marketing sportif ! 

La complémentarité du sport et de la culture

Le sport et la culture se complètent de plus en plus, que ce soit avec la mode, l’art, l’histoire, le tourisme… ou plus fréquemment, la musique. Le sport va finalement agir comme un pont entre les passions ! Il peut donc être intéressant de lier un domaine culturel à votre évènement sportif ou à vos campagnes de communication. Cela permet de séduire plus de publics différents et réunir diverses passions, piquer la curiosité de davantage de monde, mais aussi des sponsors.

Des exemples marquants

Par exemple, on retrouve maintenant beaucoup de concerts et soirées après les évènements sportifs. C’est le cas par exemple des 24h du Mans ou du GP Explorer qui organisent des concerts à la fin de l’évènement ! On y reviendra d’ailleurs plus tard dans une analyse plus complète.

Même si cela n’a pas forcément été fait exprès au départ, l’exemple le plus probant reste celui de Taylor Swift avec la Ligue Nationale de Football. Depuis qu’elle a été vue à plusieurs matchs pour soutenir son compagnon, la ligue a nettement senti la différence : un nouveau public plus féminin, et les audiences et les ventes de produits dérivés ont augmenté. On estime la visibilité médiatique générée par Taylor Swift a plusieurs centaines de millions de dollars pour la NFL et les Chiefs ! Et le tout, en la montrant à peine 30 secondes par match sur grand écran. La NFL a donc adapté sa communication en créant des campagnes ciblant ce nouveau public.

Enfin, on peut aussi parler de Netflix et de son documentaire Formula 1. Si la série est sortie en 2019, la dernière saison a vu le jour le 7 mars 2025. Cette série a considérablement augmenté la popularité du sport, notamment auprès d’un public plus jeune. Aux États-Unis, l’audience télé a grimpé de 70% en trois ans ! Les ventes de billets ont même augmenté, menant à l’ajout de nouveaux Grands Prix en Amérique. De manière plus générale, le documentaire a permis de rendre la F1 plus accessible et attractive en dévoilant les coulisses et la vie des pilotes. Elle a aussi attiré de nombreux sponsors et renforcé la présence de la F1 sur les réseaux sociaux.

Ces deux derniers exemples sont très pertinents pour montrer qu’on peut lier la culture au sport à l’instant T, mais aussi que l’on peut utiliser la culture en amont pour servir la visibilité d’un sport en général ou d’un évènement en particulier ! 

À la quête de l’authenticité

Ce n’est plus un secret pour personne : l’authenticité reste la clé du succès et surtout de la durée. Les acteurs du sport doivent alors définir clairement ce qu’ils sont et qui ils sont avec une identité claire et simple. Pas besoin d’en faire des tonnes pour perdurer mais juste adopter une posture transparente ! Adopter l’authenticité permet d’avoir une culture de marque forte, une communication sincère, de rester fidèle à ses valeurs fondamentales, mais aussi et surtout d’établir un lien fort avec son audience.

Soigner son contenu, mais aussi sa distribution

Le contenu c’est bien. Mais bien, distribué, c’est encore mieux ! Est-ce que vous confiriez votre plus belle lettre de déclaration d’amour à pigeon voyageur ? On ne pense pas. Ou alors, vous n’y tenez pas vraiment… Enfin bref. On sait qu’aujourd’hui les marques redoublent d’idées et d’inventivité pour créer des contenus de plus en plus impactants. Mais c’est parfois la façon de délivrer le message qui coince un peu. Une stratégie claire et efficace part du message jusqu’à sa diffusion ! Il faut donc sélectionner les bons canaux (médias, réseaux sociaux, affichage…) pour toucher sa cible au plus près. C’est ce qu’a fait la NFL suite à l’impact de Taylor Swift sur son public !

Miser sur la rareté

Ahhh, la fameuse loi de l’offre et la demande. Plus l’offre est basse, plus la demande est élevée. Un CLAS-SIQUE ! Vous pouvez alors jouer là-dessus pour générer de l’engagement. Vous pouvez transformer vos produits et/ ou expériences en objets de désir et de collection. Ce procédé crée une connexion émotionnelle forte entre le consommateur et la marque et fidélise les plus grands fans en en faisant des ambassadeurs. C’est notamment ce qu’il se passe avec les expériences VIP mais aussi les objets physiques exclusifs comme des objets floqués et imprimés, dédicacés, bien souvent en édition (très) limitée. C’est pas pour nous la péter, mais nous on a un jeu de carte à l’effigie de nos clients. Et ouais !

Jouer avec la gamification

Last but not least, la gamification pardi ! On n’en parlera jamais assez, cette stratégie marketing est un petit bijou que ce soit pour la créativité, l’engagement ou pour se démarquer. Depuis maintenant plusieurs années, les spectateurs sont passés de participants passifs à acteurs engagés, grâce aux expériences immersives. C’est aussi en parti dû à l’essor de l’Esport. Par exemple, des jeux comme Roblox ou Fortnite permettent aux organisations sportives de créer des mondes dédiés où les fans peuvent jouer, explorer et interagir dans un univers à l’effigie de leurs équipes et/ ou évènements. Pour le coup, on joue vraiment sur l’immersion des fans, ce qui va venir stimuler leur engagement lors de vrais évènements. Grâce à la gamification, les clubs et ligues comme la NBA, la NFL ou le PSG repoussent les frontières traditionnelles du sport pour répondre aux attentes des nouvelles générations.

On remarque aussi cette implication croissante du public lors des évènements sportifs. On y retrouve de plus en plus des expériences participatives avec des zones interactives par exemple pour tester leurs réflexes, leurs compétences, leur coordination… Ces petites zones stimulent aussi bien l’esprit de compétition et leur permettent de bien s’ancrer dans l’ambiance de l’évènement et du sport en général !

Les courses automobiles en plein cœur des tendances

Ce mois de juin est le moment idéal pour aborder les évènements sportifs automobiles et ainsi comment ils ont intégré ces tendances dans leur communication. Entre les 24h du Mans, le Grand Prix de Monaco et le GP Explorer, on a du bambou sur la planche !

Le GP Explorer

Le 10 mai dernier, Squeezie a annoncé le retour très attendu de son événement phare : le GP Explorer. Après deux éditions en 2022 et 2023, l’édition finale au lieu en octobre 2025. En mêlant l’univers d’Internet à celui du sport automobile, Squeezie a su déployer des stratégies de communication modernes, efficaces et en phase avec les tendances actuelles !

Parmi ces stratégies, le teasing a été particulièrement bien maîtrisé. Cette année, tout a commencé avec une vidéo de seulement 17 secondes : Squeezie apparaît sur le tarmac du circuit Bugatti, avec un casque de pilote et le bruit d’une voiture de course en fond. Simple, mais redoutablement efficace. En description, il donnait rendez-vous à sa communauté sur sa chaîne Twitch, le samedi suivant à 20h, pour découvrir les infos clés de cette nouvelle édition. Aucun détail n’était donné sur le format, les participants ou les nouveautés, laissant place aux spéculations et discussions : de quoi faire monter l’attente et l’engagement du public !

Côté mélange entre sport et culture, on peut dire que le GP remplit toutes les cases. Même si les pilotes sont pour la grande majorité des créateurs de contenu, certains sont aussi des artistes comme SCH ou PLK. De plus, des concerts sont organisés depuis la première édition. Cette année, deux soirées musicales sont prévues : le vendredi soir, après la présentation des pilotes, avec Vald, SDM, SCH, Vladimir Cauchemar et Joyca et puis le samedi soir, avec Theodora, Gazo, Tiakola et Myd. Une programmation au coeur des tendances musicales actuelles, pensée pour attirer un large public et prolonger l’expérience au-delà des courses !

Les créateurs participants jouent également un rôle clé dans l’authenticité de l’événement, en partageant leur expérience de manière personnelle avec leurs communautés, via des stories ou des vlogs. Le GP Explorer est aussi multiplateforme, ce qui permet une diffusion très large mais cohérente : en plus de Twitch, les qualifications et la course seront diffusées en direct sur France 2, en replay sur France 4, et les essais/interviews disponibles sur France.TV. Grâce aux réseaux sociaux et à YouTube, iil faudrait vraiment sortir d’hibernation pour ne pas entendre parler du GP !  La diffusion devient même internationale, avec des streamers comme Ibai (Espagne), Pokimane et HasanAbi (États-Unis) qui commenteront l’événement en direct pour leurs propres communautés.

Enfin, le GP Explorer joue aussi sur l’exclusivité. Lors de l’édition précédente, les 60 000 places se sont écoulées en 30 minutes. Cette année, ce sont 200 000 billets qui sont partis en seulement 2 heures ! Une forte montée en puissance, qui prouve l’engouement massif du public. Pour renforcer encore l’attente et l’enthousiasme, Squeezie a annoncé un merchandising avec des produits liés au GP, aux différentes écuries, et même des kits supporters pour vivre l’expérience à fond dans les tribunes : de quoi renforcer l’engagement et le sentiment d’appartenance des fans !

Et pour ce qui est de la gamification, nul besoin d’en dire trop : entre les équipes, les défis, les courses et les lives, tout est réuni pour faire du GP Explorer un spectacle complet et immersif.

Le Grand Prix de Monaco et les 24h du Mans

Concernant le Grand Prix de Monaco (25 mai 2025) et les 24 Heures du Mans (14-15 juin 2025), ces deux événements mythiques misent avant tout sur leur histoire, leur prestige et une identité forte. Chacun, à sa manière, lie tradition et modernité pour captiver le public, de plus en plus large.

Du côté des 24 Heures du Mans, le mélange entre sport et culture est particulièrement mis en avant, notamment à travers une programmation musicale dynamique : Kungs, Kool and the Gang ou encore The Avener sont venus apporter une vraie énergie à l’événement. En parallèle, Monaco capitalise davantage sur son image glamour, avec la présence de stars internationales, souvent extérieurs au monde de la F1. Le Grand Prix est ainsi devenu un nouveau rendez-vous incontournable des influenceurs, qui y voient une opportunité de visibilité et d’image.

Chacun de ces deux événements conserve une identité bien distincte. Tandis que Le Mans incarne la passion, la tradition, l’innovation et l’histoire du sport automobile, Monaco, de son côté, mise sur le prestige, le luxe et un storytelling centré sur l’expérience et l’émotion.

En termes de communication, les deux événements adoptent une stratégie multicanale : télévision, réseaux sociaux, et contenu digital immersif. Les 24 Heures du Mans vont même plus loin avec deux applications dédiées : « 24H LEMANS », pour suivre toute l’actualité de la course et « Le Mans Circuit Info », pour explorer les points stratégiques et mythiques du circuit, comme les virages légendaires.

Ces évènements jouent aussi la carte de l’exclusivité : expériences VIP, objets collectors, accès limités… Tout est pensé pour cultiver un sentiment de rareté. L’interactivité et la gamification viennent enrichir l’expérience : réalité virtuelle et contenus immersifs à Monaco, animations ludiques pour les visiteurs du Mans.

Les clés du marketing sportif

Comme nous venons de le voir, le marketing sportif vise aujourd’hui à faire du sport une expérience globale, connectée, immersive et mémorable. Tous les leviers que nous avons abordés sont devenus des indispensables pour capter l’attention et fidéliser les publics. Chez avicom’, nous aimons ce terrain de jeu : nous œuvrons pour faire du sport un vecteur d’émotion et soutenons les marques qui veulent faire la différence.  Oui oui ! C’est le cas par exemple , , ou là ! On vous avait caché que nos pandas étaient taillés comme des athlètes…

Comment la communication s’empare des sujets de société pour engager le public ?

Aujourd’hui, 70% des consommateurs souhaitent que les marques s’expriment sur les sujets liés aux enjeux sociaux, politiques et environnementaux. Eh oui, plus que de simples entités, les marques sont aujourd’hui perçues et considérées comme des actrices de la société, chacune ayant un rôle à jouer. Le principe semble simple en apparence, mais nous allons voir que s’emparer des sujets de société relève de véritables compétences et peut s’avérer être un réel défi.

Pourquoi les entreprises s’engagent-elles ?  

Les consommateurs attendent des marques une vraie prise de position sur les enjeux actuels que sont les nôtres. Répondre à leurs attentes est donc l’une des raisons de s’engager. Mais prendre part à des sujets de société permet aussi à la marque de renforcer son capital confiance, de se différencier et de créer une communauté fidèle autour de valeurs partagées.

Les millenials et la gen Z sont les plus sensibles à cet engagement, et surtout les plus exigeants. Ils attendent des preuves concrètes plus que des beaux discours.  

Comment faire ?

Parce que oui, le vouloir c’est une chose, mais le faire (correctement) en est une autre !

Rester cohérent et authentique

Le plus important est de garder un engagement aligné avec les valeurs et l’identité de la marque. Il faut rester cohérent, d’une part entre ses propos et ses actes, et d’une autre entre tous les différents canaux de communication utilisés.

Les consommateurs sont de plus en plus critiques et avertis, notamment face aux pratiques dîtes « washing ». Parmi elle, nous retrouvons par exemple le « Woke washing » : ce terme désigne les stratégies marketing des entreprises qui affichent publiquement leurs engagements alors que leurs pratiques contredisent les affirmations. Nous avons aussi le « greenwashing », le plus connu. Par exemple, Burger King qui réalise une campagne de communication pour parler fièrement de son utilisation de vaisselle réutilisable alors que c’est une obligatoire légale. La tuile. On retrouve également le « rainbow washing », concernant le mouvement LGBTQIA+ et le « purplewashing », désignant l’ensemble des pratiques marketing qui visent à faire croire qu’une entreprise est féministe et qu’elle œuvre pour l’égalité homme-femme alors qu’il n’y a pas de mesures spécifiques mises en place, en interne par exemple.

En bref, des pratiques comme celles-ci, il en existe malheureusement plein. Le tout est de rester cohérent, et de ne pas se survendre pour se faire bien voir. Parce qu’avec la multitude d’informations auxquels les consommateurs ont accès aujourd’hui, cela finira tôt ou tard par se savoir !

Établir un dialogue de proximité

Ensuite, il faut assurer un vrai dialogue avec la communauté pour renforcer la crédibilité des engagements. Ces discussions peuvent avoir lieu tant sur les réseaux sociaux que lors d’évènements ! Il faut surtout garder en tête que les consommateurs sont méfiants. Ces dernières années, 76% des 25-37 ans estimaient que les entreprises privilégiaient leurs propres intérêts et 64% pensaient qu’elles ne cherchaient que le profit. Il est donc plus que primordial pour les marques d’agir et de pleinement s’engager !

Pour ce faire, il existe deux types de stratégie. La première, la promesse a pirori. Elle signifie une communication en amont, basée sur l’annonce d’objectifs précis et chiffrés et de plans d’actions adéquats. Via cette stratégie, la marque s’engage concrètement à rendre des comptes, en fonction de ses objectifs. Elle doit également rester honnête sur sa situation actuelle.

La deuxième est la preuve a posteriori. Ici, on opte pour une communication fondée sur des preuves concrètes d’actions déjà menées. Cette stratégie va venir renforcer la légitimité de la marque et fédérer une communauté engagée.

Utiliser l’humour et un ton décalé

Si la marque est habituée à communiquer sur un ton humoristique, elle peut tout à fait continuer à le faire, en s’adaptant selon les sujets bien sûr. Cela permet de capter plus facilement l’attention et de favoriser une meilleure mémorisation du message. C’est le cas par exemple d’Intermarché avec sa campagne de communication des « Légumes moches ». Cette campagne pleine d’humour permettait de sensibiliser sur le gaspillage alimentaire de manière efficace, tout en donnant à l’enseigne une image engagée.

Nous pouvons également citer Krispy Kreme, qui a utilisé le slogan « Macron démission » utilisé lors des manifestations pour sa campagne de lancement en France en le détournant en « Macaron démission ». Ici, on ne parle pas de prendre parti, mais de se servir des références du moment pour appuyer sa communication et toucher le public. Et si cette campagne de communication t’intéresse, on t’invite à lire cet article  !

Mener des actions concrètes

Le plus important reste cependant de mener des actions concrètes. C’est la seule solution pour rester cohérent avec les dialogues menés et d’asseoir la crédibilité de chaque marque. Quelle qu’elle soit, une action concrète permet d’accompagner les prises de parole d’initiatives tangibles.

C’est le moment parfait pour aborder le cas de Ben & Jerry’s ! Effectivement, cette marque est réputée en partie pour son activisme. En 1987, Ben & Jerry’s lançait des glaces aux parfums inspirés par de sujets de société. Parmi elles, « I dough, I dough » pour défendre les droits de la communauté LGBTQIA+ ou « Save our swirled » pour sensibiliser au réchauffement climatique. La marque a également pris à partie Donald Trump pour dénoncer les inégalités et les discriminations, dont certaines ethnies ont été victimes par le passé. Elle a par ailleurs soutenu plus d’une fois le mouvement Black Lives Matter publiquement. Seulement, cela n’est pas sans conséquence pour elle. En janvier 2025, le patron de Ben & Jerry’s, Dave Stever, a été démis de ses fonctions par la maison mère du fabricant de glace, Unilever, pour avoir défendu publiquement des causes progressistes. La marque a alors porté plainte contre son propriétaire, et ce n’est d’ailleurs pas la première fois.

En tout cas, Ben & Jerry’s nous montre bien qu’il est possible en tant que marque importante et influente de prendre parti sur tout un tas de sujets, mais qu’il faut pouvoir les assumer jusqu’au bout et malheureusement faire face aux conséquences.

Peut-on parler de tout ?

Légitimement nous vient la fameuse question : peut-on parler de tout ? Est-ce qu’il y a des sujets à écarter ?

L’exemple de la politique

Évidemment, le sujet qui revient le plus souvent reste la politique : s’il faut le faire, jusqu’à quel point il faut prendre parti ? Alors, on vous l’accorde, il peut être tentant de rester en dehors de la politique. Mais comme nous l’avons vu, la sincérité est aujourd’hui une valeur clé et les consommateurs apportent davantage leur soutien aux marques qui prennent parti et qui s’expriment.

Il y a, comme pour tous les sujets, des avantages et des inconvénients. Premièrement, prendre parti quand on a une cible large et hétérogène peut venir la diviser. Comme nous l’avons vu pour Ben & Jerry’s, cela peut porter préjudice aux relations commerciales si les parties prenantes n’ont pas les mêmes points de vue et convictions.

Cependant, prendre position permet à la marque de s’affirmer, tout en répondant aux attentes des générations actuelles. Elle vient aussi renforcer son image, sa pertinence et sa légitimité. Cependant, les actions doivent être menées en pleine conscience et de façon transparente car les publics sont aujourd’hui de plus en plus renseignés !

Nous pouvons citer par exemple Patagonia, bien connue pour son engagement, particulièrement envers l’environnement. En 2020, lors de l’élection américaine, la marque avait inscrit sur les étiquettes de certains de ses vêtements « vote the assholes out » en référence au candidat sortant Donald Trump, qui nie justement ces changements climatiques. Cette action est venue renforcer l’image de Patagonia et plus que jamais appuyer son implication.

Ce que l’on retient pour la suite

Il ne faut pas oublier que les entreprises sont de réelles caisses de résonance pour donner une voix aux minorités. Mais pour que cet engagement soit impactant, il faut savoir le formuler, le rendre visible, compréhensible et surtout : crédible. C’est là qu’une agence de communication comme avicom’ peut faire toute la différence ! Grâce à notre expertise en stratégie de communication et rédaction de contenu, nous pouvons vous accompagner dans vos prises de parole avec justesse et cohérence et vous aider à construire un discours engagé, sincère et différenciant : simplement parce qu’être hors norme, c’est l’esprit qui façonne avicom’ !

Branding, réseaux sociaux et influence : les leviers utilisés par les nouvelles enseignes étrangères en France

Saviez-vous que 2024 est l’année record quant à l’arrivée de nouvelles marques étrangères en France ? Eh oui ! C’est près de 100 nouvelles marques (dont 70 à Paris) qui ont posé le pied au pays de la baguette. Mais alors, comment font-elles pour si bien s’approprier le public français ? (Un tantinet exigeant, il faut se l’avouer…)

Comment les marques étrangères préparent leur arrivée en France ?

Pour commencer, il faut savoir que la mode est le secteur le mieux représenté puisque 34% des marques étrangères qui arrivent en France en font partie. Juste en dessous, nous avons la food, avec 27%. Et comme nous fêtons la journée mondiale du donut le 2 juin, c’est sur ce secteur que nous allons nous concentrer aujourd’hui ! D’ailleurs, nous fêtons aussi la journée nationale américaine du donut le 6 juin.

Étudier le marché

Bien avant de se concentrer sur la façon dont elles vont communiquer, les marques doivent d’abord réaliser une étude approfondie du marché en prenant en compte les besoins locaux, mais aussi les tendances, la concurrence, la règlementation et la taille du marché en lui-même. 

Adapter l’offre

En fonction de cette étude de marché, il se peut que la marque ait besoin d’adapter son offre et son positionnement. Cela lui permettra par la suite de répondre au mieux aux attentes du public français. Il peut s’agir d’un changement au niveau du goût, du packaging, du service voire même du nom, pour éviter tout contresens.

Analyse culturelle et adaptation du message

Et pour une communication pleinement réussie, les marques étrangères doivent par-dessus-tout bien analyser la culture locale pour adapter leurs messages et ainsi pleinement toucher leur cible. Ici, on parle de bien comprendre la culture mais aussi les valeurs, les habitudes de consommation, les références…

L’exemple de Krispy Kreme

On vous l’a dit, les donuts sont à l’honneur ce mois-ci : l’occasion parfaite pour aborder la communication de Kripy Kreme ! Vous n’êtes pas sans savoir que leur première boutique a été ouverte en France le 6 décembre 2023, et qu’on en compte aujourd’hui 19. Pour son arrivée, la marque avait joué la carte de l’humour en utilisant des références françaises pour sa campagne d’affichage sauvage. Parmi elles, « Macaron démission », « Pain au chocolat ou chocolatine, fin du débat » ou encore « Le meilleur croissant de Paris » avec un donut croqué, pour arriver à cette fameuse forme de croissant que nous connaissons tous. En dévoilant ces affiches sur X, la marque annonçait : « Française, français, vous allez changer de régime ». Une campagne qui a bien amusé la cible en surfant parfaitement sur les références françaises qu’elles soient politiques ou culturelles. Même s’il ne semble pas si facile de s’imposer au pays de la viennoiserie, Krispy Kreme a mené son arrivée d’une main de maitre… Du moins, presque.  

Si la campagne a eu l’effet escompté ses consommateurs, cela n’a pas tout à fait été le cas chez les élus, qui n’ont pas manqué de réagir à cette campagne d’affichage sauvage. On peut ainsi citer Antoine Guillou, adjoint à la propreté de la Mairie de Paris : « Vous vous allez surtout recevoir une grosse facture de nettoyage, bravo ! Et au 1er janvier l’Etat nous aura transféré la compétence de vous mettre en plus 1.500 € d’amende par affiche, comme ça on va voir qui va changer de régime » ou encore Emmanuel Grégoire : « Il y en a marre de l’affichage sauvage. C’est une pratique marketing d’un autre temps. Elle est illégale, polluante et coûteuse pour la collectivité. Les services de Paris interviendront pour mettre fin à cette pub qui salit les rues. » Alors même si ces réactions n’ont pas porté préjudice à la marque, elles montrent tout de même que les règlementations n’ont pas été bien étudiées et/ ou respectées.

Qu’est-ce qui contribue à la réussite des enseignes étrangères en France ?

La puissance du branding américain

Les marques américaines jouissent pour la majorité d’une identité de marque forte, facilement reconnaissable. Elles sont associées à un imaginaire de convivialité, de générosité et surtout, d’expérience. Plus que consommer, les clients veulent aujourd’hui vivre quelque chose de spécial et de singulier avec le produit.

Des stratégies de communication audacieuses

Et pour ce faire, les marques étrangères sont bien armées. Pour commencer, elles travaillent avec des agences françaises. Krispy Kreme a par exemple fait appel à l’agence Buzzman tandis que Dunkin’, arrivé en France le 14 mai 2025, travaille avec le groupe Ceetadel. Grâce à un choix pertinent des canaux, ces stratégies peuvent très rapidement porter leurs fruits.  On le voit bien avec ces deux marques de donuts fraichement arrivées en France. Pourtant, c’est deux stratégies différentes qui ont été utilisées !

Commençons par Krispy Kreme. La marque avait d’abord, en complément de sa campagne d’affichage sauvage, assuré une présence régulière sur les réseaux sociaux pour communiquer sur sa date d’ouverture et teaser ses produits. Elle avait aussi mis en place des concours en amont pour faire gagner des boîtes de donuts. Mais ce n’est pas tout ! Pour garantir un maximum de monde à l’ouverture, la marque avait prévu des lots à remporter. Les 10 premières personnes présentes gagnaient une boîte de 12 donuts par semaine pendant un an, tandis que c’était une boite de 12 par mois pour les 50 premiers. Un lot de taille qui en a motivé plus d’un puisque certains fans de donuts ont carrément dormi devant la boutique pour être sûrs de goûter à une totale exclusivité. Finalement, ce sont près de 3 000 personnes qui ont été attendues le jour de l’ouverture ! Et depuis mars 2025, Krispy Kreme continue de gagner du terrain en proposant ses produits en exclusivité chez Franprix. Cette collaboration a été suivie d’un jeu concours, établit début avril 2025, faisant gagner une boite de 12 donuts par mois pendant un an. Est-ce que cette exclu Franprix a un lien avec l’arrivée de Dunkin’ en France ? (Spoiler : oui).

Alors en parlant du loup, c’est parti pour le décryptage de leur stratégie. Sur les réseaux sociaux , la marque a gardé sa ligne éditoriale d’origine, à base de jeux de mots, de memes etc. Celle-ci a cependant nettement moins communiqué que son concurrent. Par contre, Dunkin’ a fait appel à un levier différent, à savoir l’influence ! En effet, la marque a travaillé avec Mayadorable, se définissant elle-même comme une fan de donuts. Elle a pu assister à l’ouverture de la boutique en avant-première pour produire du contenu et ainsi publier un post en collaboration avec la marque. Sa présence à l’ouverture a suscité un engouement rapide et motivé de nombreuses personnes à venir ! Et pour couronner le tout, la stratégie marketing établie sur place a été un réel succès. Cela commence par un changement de nom, puisque l’on passe de Dunkin’ Donuts à Dunkin’ tout court, pour revenir à l’ADN d’origine de la marque, se basant sur le café et les pâtisseries, spécialement le donut. On assiste donc à un nouveau logo et un nouveau storytelling pour de nouveaux usages. Cela se traduit aussi par des packagings XXL et colorés qui attirent l’attention, quel que soit le produit acheté.

Ce qu’il faut retenir

On l’a vu, le marché français est exigeant et relativement spécifique, notamment par sa cuture. Les enseignes étrangères doivent alors redoubler d’ingéniosité pour séduire les consommateurs ! Branding, réseaux sociaux, influence, humour bien dosé : autant de leviers qui, maitrisés, permettent une entrée remarquée !

Et si des marques comme Krispy Kreme et Dunkin’ sont parvenues à faire leur trou dans le pays du pain du chocolat (ou chocolatine, on ne relancera pas le débat…), c’est avant tout parce qu’elles ont bien été accompagnées dans leur lancement. Pensez-y pour vos futurs projets, il se pourrait qu’une bambouseraie soit prête à vous aider 😉