L’intelligence artificielle est-elle toujours au service de la communication ?

Cela fait maintenant plusieurs mois que l’intelligence artificielle s’est brusquement invitée dans notre quotidien et donc dans notre vie professionnelle. Et non, cela ne veut pas dire que nous sommes voués à disparaitre, loin de là ! 

Aujourd’hui, C’est plutôt l’IA qui semble avoir du mal à se faire des amis. Alors, avec le recul, est-ce qu’elle nous rend toujours autant service ou ses usages soulèvent-ils des enjeux et des dérives qui la remettent en question ? 

Quel est l’impact de l’intelligence artificielle sur la communication ? 

Nous n’avons pas cessé de vanter les mérites de l’intelligence artificielle et de tout ce qu’elle peut faire pour nous rendre plus efficaces et nous libérer du temps pour les tâches les plus importantes. Quoi ? Vous ne l’avez pas lu ? Rendez-vous juste ici 

Seulement aujourd’hui, son efficacité ne suffit pas, ou plus, à masquer les zones d’ombres qui l’accompagnent. Plus on l’utilise, et plus on peut en voir les dérives. 

Quels sont les défis de l’intelligence artificielle ? 

On sait bien que tout n’est pas toujours tout blanc ou tout noir (la preuve par vos pandas préférés), il y a des dérives, des enjeux et des défis, particulièrement pour l’intelligence artificielle. 

Le scandale de ChatGPT et Ghibli 

Qui n’a pas vu de jolis minois façon Ghibli spawn dans leur feed LinkedIn ou Instagram ? Nous les avons vus partout pendant plusieurs jours sans pour autant soulever le problème de fond de cette tendance : les droits. Les images générées reprennent des codes visuels, des thèmes et des personnages emblématiques du Studio Ghibli, sans autorisation. Alors, à juste titre, les ayants droits dont Hayao Miyazaki ont dénoncé une appropriation de leur style. Cette affaire questionne alors vraiment la place du respect du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. 

On aborde ce cas-là, mais il n’est pas isolé. Les IA génératives s’inspirent très largement de bases de données qui contiennent des œuvres protégées sans que les artistes aient donné leur accord. Ce mystère flottant autour des sources nourrit à juste titre une inquiétude dans les milieux créatifs.

Plusieurs enjeux juridiques et éthiques sont alors mis en lumière sur ce cas. 

Le droit d’auteur 

La génération d’images dans un style protégé sans autorisation constitue une violation des droits d’auteur. C’est sans compter la facilité avec laquelle l’intelligence artificielle s’approprie des univers créatifs. Ce problème pose la question de la frontière entre inspiration et plagiat, tout en questionnant le respect du travail des artistes. 

L’impact environnemental 

À l’instar de la trend « starter pack », celle des Ghibli a mis en lumière l’empreinte écologique de ces usages massifs en raison des data centers qui sont très énergivores. Surtout lorsque le prompt n’est pas maitrisé et qu’il doit être modifié encore et encore…

Pour information, un visuel généré par IA peut représenter plusieurs centaines de requêtes traitées par des serveurs parfois à l’autre bout du monde. Cette consommation d’énergie entre en contradiction avec les engagements RSE que beaucoup de marques et personnes semblent mettre en avant. 

L’intelligence artificielle est-elle une menace ou une opportunité ? 

La récente affaire Ghibli montre que l’IA n’est pas toujours au service d’une communication éthique et respectueuse. 

L’ultra personnalisation 

D’une part, l’ultra-personnalisation que permet l’intelligence artificielle peut parfois mordre la ligne entre fidélisation et manipulation. Cette ultra-personnalisation offre la possibilité aux marques d’adapter de façon très précise leur communication, leur offre, ou leur service à chaque individu en s’appuyant sur l’analyse en temps réel de leurs données personnelles, comportements et préférences. L’ultra personnalisation vise à anticiper les besoins spécifiques de chaque client, à chaque instant et sur chaque canal. 

Même si en théorie cela semble bénéfique pour lui, cette capacité à tout savoir sur le consommateur et à anticiper ses désirs et actions soulève des questions de gestion de données personnelles et de respect de la vie privée. 

La propriété intellectuelle

Les outils génératifs comme Midjourney ou ChatGPT peuvent faciliter le plagiat et l’appropriation de styles ou de contenus protégés, mettant alors en danger la création artistique. Leur fonctionnement repose sur l’entrainement de modèles à partir de bases de données, souvent constituées d’œuvres existantes, parfois protégées par le droit d’auteur. 

Le débat est ouvert, puisque certaines personnes défendent que l’intelligence artificielle, à l’instar de n’importe quel artiste, s’inspire d’œuvres existantes pour créer du nouveau et que la frontière entre inspiration et plagiat est intacte. Ce sont des propos à nuancer car l’absence de contrôle qui caractérise l’IA rend l’appropriation plus problématique que dans le cas d’un créateur humain. Sans cadre juridique adapté, la création artistique risque d’être fragilisée. 

Peut-on tendre vers une intelligence artificielle plus responsable ? 

L’intelligence artificielle doit être vue comme un outil puissant, néanmoins pas neutre. Son efficacité dépend surtout de l’usage qui en est fait et du cadre éthique et juridique dans lequel elle s’inscrit. 

L’outil en lui-même n’est pas problématique, mais l’intention derrière son usage peut l’être. Une IA utilisée pour soutenir la créativité humaine peut être une source d’innovation intéressante. 

En tant que communicants, nous devons donc nous assurer que les contenus générés par l’IA respectent les droits des auteurs et des créateurs. Les utilisateurs doivent aussi être informés de l’utilisation de l’IA et doivent pouvoir donner leur consentement à la collecte et au traitement de leurs données pour assurer un maximum de transparence. Et surtout, nous devons veiller à ce que l’intelligence artificielle reste un outil de service et de créativité et non un subtitut à l’inspiration et au talent humain. Et ça, ça passe déjà par une reconnaissance des métiers et de la valeur ajoutée de chacun, que ce soit en communication ou ailleurs ! Cela passe aussi par une formation continue des professionnels qui doivent apprendre à maitriser ces nouveaux outils tout en gardant leur œil critique. 

Ce que l’on doit retenir 

L’intelligence artificielle a pour sûr marqué un grand pas en avant dans le monde de la communication, offrant des opportunités de personnalisation, d’automatisation et de personnalisation. Mais les actualités récentes rappellent qu’elle peut effectivement être au service de la communication, mais pas forcément d’une communication éthique, respectueuse et réellement créative. Pour que l’IA puisse rester un véritable atout, il est primordial de l’encadrer, d’en faire un usage responsable et de garder l’humain et la créativité au cœur du processus. Et oui, rien ne remplace les pattes expertes de nos pandas passionnés ! 

Bad Buzz : ces campagnes qui ne sont malheureusement pas des blagues

Le bad buzz, aka la bête noire de toute marque. Lorsque l’on passe des années à construire son image, on n’a pas vraiment envie que tout soit réduit en miettes en quelques minutes. Pourtant, c’est le risque auquel nous sommes tous exposés. Mais pas de panique, vos pandas sont là pour vous donner leurs meilleurs conseils pour éviter le bad buzz à tout prix ! 

Par quoi on commence ? 

Vous n’êtes pas sans savoir que le 1er avril est passé. (On espère que vous n’avez pas trop souffert). S’il y en a qui accordent une importance toute particulière à ce cette date, ce sont les marques. Au-delà de booster leur visibilité, cela augmente leur capital sympathie. C’est aussi l’occasion pour elles de tester les consommateurs sur ce qui pourrait leur plaire ou non. Par exemple sur une nouvelle gamme de produit. Ça passe ? Bon à savoir, pourquoi ne pas commencer à l’envisager. Ça casse ? Poisson d’avril ! Mais si vous êtes friands de détails, on vous laisse venir voir juste ici

Mais parfois, on rencontre des campagnes hors marronnier que l’on aurait pourtant bien aimé savoir fausses (Et encore, ce serait toujours limite). Et là, c’est la folie sur la toile et le début des ennuis pour la marque. 

Comment éviter un bad buzz ? 

La réputation est l’outil le plus précieux mais aussi le plus vulnérable d’une marque. Il est donc primordial de la choyer et la protéger d’autant plus que sur les réseaux sociaux, les informations circulent plus vite que jamais. Un seul faux pas ou une mauvaise perception peut complètement détruire l’image d’une marque. En plus d’être rapide, la propagation est incontrôlable ! 

Le secret réside alors dans l’anticipation. Réalisez une veille médiatique et numérique régulière. Elle vous permettra de détecter rapidement les signaux faibles et d’anticiper les potentielles crises. 

Quelles sont les causes courantes d’un bad buzz ? 

Erreurs directes dans la communication 

Il se peut que certaines campagnes aient été mal conçues dans leur globalité ou que le message d’origine ait été mal formulé. Forcément, cela peut jouer sur la perception et l’interprétation du public. 

On peut citer pour exemple la publicité de Dove, sortie en 2017. Désormais supprimée, on y voyait une femme noire qui devenait blanche après avoir utilisé un gel douche de la marque. Cette campagne lui a donc valu de nombreuses accusations de racisme. Elle s’est excusée en précisant que la publicité avait « manqué son objectif de représenter les femmes de couleur ». 

Ici, on voit bien que prendre en considération tous les publics et surtout toutes les perceptions est primordial pour assurer une bonne interprétation de n’importe quelle campagne. 

Les scandales 

Ils peuvent surgir pour diverses raisons : le comportement déplacé d’employés, de dirigeants, de mauvaises expériences clients… Que le fait soit avéré ou non, il va circuler très rapidement, entrainant des témoignages à la chaîne. Dans l’un de nos articles sur le Community Management, nous avons abordé le cas de Body Minute. Il est toujours d’actualité et illustre parfaitement cette situation de scandale et de réputation. 

Un manque de sensibilité

Le manque de considération et la méconnaissance des enjeux du moment, des questions sociales, culturelles ou environnementales peuvent être fatales pour l’image d’une marque et peuvent susciter de vives réactions. Il faut donc faire attention à l’impact de l’ignorance, que ce soit dans le sens « ne pas savoir » ou celui d’ignorer volontairement par manque de préoccupation. Il est vrai que les sujets sensibles sont nombreux : éthique, humain, sexisme, racisme, religion, irrespect, injustice, sujets d’actualités, la politique, les causes sociales… Il est bon de vouloir communiquer sur tous ces sujets mais encore faut-il savoir le faire intelligemment. 

Nous pouvons illustrer ce cas par la publicité de Pepsi, en avril 2017 (Décidemment, ce n’était pas l’année). Elle mettait en scène Kendall Jenner dans un spot qui se voulait porteur d’un message d’unité et de paix. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. La raison ? La marque a repris les codes visuels des manifestations Black Lives Matter à des fins marketing. La publicité a alors été perçue comme une instrumentalisation opportuniste des causes sociales sensibles. Un véritable scandale qui a provoqué le retrait précipité du spot et des excuses publiques de la marque. 

Une annonce de l’entreprise sujette à polémique 

Licenciements, de mauvaises conditions de travail dénoncées par les salariés, un scandale financier, relatif à l’hygiène… tout peut-être sujet à polémique et ça circule très, très vite, ternissant l’image de la marque pour une durée indéterminée si ce n’est pour toujours. 

Quels sont les facteurs de propagation des bad buzz ?

Certaines périodes sont plus propices à la circulation de bad buzz. Les vacances et les week-ends sont un peu à double tranchant. Soit les internautes profitent de ces périodes pour une petite coupure réseau et le faux pas passe quasi inaperçu, soit c’est l’inverse et l’entièreté est connectée pour bien relayer l’information. Et là, ça casse. 

Cela dépend aussi de l’historique de la marque. L’audience sera plus clémente si elle n’a jamais eu de débordements, ou que très peu et pas dramatiques. 

Le cas Burger King 

L’enseigne, connue pour ses campagnes décalées et audacieuses, a effectivement été plus facilement pardonnée que d’autres.

Burger King avait subi un bad buzz lors de sa campagne contre le harcèlement. Si les précédentes avaient été un succès, celle de 2022 n’a pas eu les mêmes retours. Pour cette opération, la marque a eu l’idée d’harceler ses clients à son tour. La veille de la journée nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire, les utilisateurs de l’application Burger King ont reçu des notifications qui ne font pas franchement plaisir comme « tu sers à rien », « t’es moche »… bref, des messages qui s’apparentent à ce que reçoivent des milliers d’enfants victimes de harcèlement scolaire. Les utilisateurs ont ensuite reçu une notification finale pour les rediriger vers le site de l’association Les papillons, qui lutte contre les maltraitances infantiles. 

Cette campagne a été largement débattue sur les réseaux sociaux et a été jugée maladroite. Comme quoi, même si l’audace est leur marque de fabrique, il y a des sujets sur lesquels ça ne fonctionne pas, et sur lesquels il faut prendre du recul. 

À l’inverse, si la marque a un certain passif problématique et plusieurs bad buzz à son actif, elle sera plus attendue et surveillée que les autres notamment par les médias qui guettent chaque prise de parole, intervention et campagne. Et oui, on vous l’a dit, si l’image est touchée une fois, elle ne sera plus jamais comme avant. Les casseroles, ça se traine ! 

Que penser des faux bad buzz ?

Créer un bad buzz de façon intentionnelle peut être tentant, si l’on est à la recherche de visibilité. Seulement, on ne peut pas cacher le fait que c’est risqué. Non, tout bad buzz n’est pas forcément bon à prendre ! 

Voyez-nous arriver en grande pompe et surtout avec un exemple de taille. En 2014, le site eco-voiturage.fr a lancé une campagne publicitaire comportant plusieurs visuels et slogans ouvertement sexistes. Cette campagne a rapidement suscité une forte indignation sur les réseaux sociaux et dans les médias aboutissant même à des plaintes auprès du Jury de déontologie publicitaire qui a partiellement condamné le site. Le hic, c’est que c’était un bad buzz orchestré qui est allé beaucoup trop loin. Il s’agissait d’une stratégie de la marque pour faire parler d’elle et gagner en notoriété rapidement. Pour le coup, c’est réussi. Mais à quel prix ? Après avoir reconnu que la campagne avait été conçue pour être « trash » et « choquante », la marque s’est excusée publiquement en expliquant que la dérision et le second degré étaient censés pointer du doigt certains faits de société. Alors oui, la campagne a été relayée en masse et la marque a bénéficié d’une couverture médiatique importante, mais pas pour les bonnes raisons.

Poisson d’avril : les ratés

Alors autant nous avons fait le tour de campagnes que l’on aurait aimé pas sérieuse, mais qu’en est-il de celles qui étaient censées faire rire et qui ont provoqué l’effet inverse ? Eh oui, même un poisson d’avril peut tomber à l’eau. 

Deliveroo

466€ de pizzas ? Ça vous viendrait à l’idée ? Nous, si elle est au bambou, on peut y réfléchir…. Mais surtout pas aux anchois. Pourtant, c’est ce que Deliveroo a voulu faire croire à ses fidèles utilisateurs en leur envoyant une fausse facture de 38 pizzas aux anchois pour la modique somme de 466€. Malheureusement, il se pourrait que certains ne se soient pas attardés sur les petites lignes du bas stipulant que les anchois en question étaient en réalité des poissons d’avril. Résultat, ils se sont retrouvés à bloquer leur carte bancaire. 

Alors, comment Deliveroo a géré cette crise ? En envoyant en mail d’excuse à ses clients en précisant bien que leurs données sont sécurisées sur l’application. En tout cas, on ne peut pas en vouloir aux utilisateurs de s’être posé la question ! 

Discord 

Plutôt team mode clair ou sombre ? En tant qu’adepte du noir et blanc, on ne saura pas trop choisir. Sur Discord, il semblerait que la tendance soit au mode sombre. C’est pourquoi en guise de poisson d’avril, l’application a décidé de retirer le mode clair, jugé impopulaire. Seulement, cela a causé des soucis d’accessibilité aux utilisateurs notamment ceux atteints d’astigmatisme. Cette blague jugée de mauvais goût a donc causé un bad buzz à la plateforme accusée de créer des difficultés d’accessibilité pour faire rire. 

Les meilleurs poissons d’avril 2025

Heureusement, il y a aussi des bons élèves. Et cette année, nous avons été particulièrement servis ! 

Blablacar 

Êtes-vous de ceux qui préfèrent papoter ou rester tranquille à admirer le paysage ? Selon des retours, il semblerait que la génération Z soit de la deuxième team. Pour leur faire honneur avec humour, Blablacar s’est transformé en Chuchutcar, favorisant des trajets dans le plus plat silence. Et pour en rajouter une couche, ils ont annoncé le faux kit « mute » avec un masque de sommeil. Évidemment, tout ceci n’était que pour tourner à la dérision ce que l’on rapproche à une marque qui pourtant respecte sa promesse depuis ses débuts, à savoir des trajets conviviaux basés sur l’échange ! 

RATP

Si l’année dernière la RATP avait changé le nom de ses stations pour mettre les JO à l’honneur, c’est à son jingle qu’elle s’est attaquée cette année. En effet, elle l’a détourné avec diverses interprétations douteuses à la trompette, au piano, à la flute…  Toutes les annonces classiques quotidiennes ont été réenregistrées pour l’occasion et ont été diffusées toute la journée comme à l’habitude. Un spot a également tourné sur les réseaux sociaux montrant un faux casting pour le nouvel interprète de l’hymne. Une super idée qui redonne le sourire dans les transports ! (Par contre, ça ne pardonne pas les retards…)

Les fermiers de Loué 

Les fermiers de Loué nous ont fait une annonce des plus surprenantes ! Et pour cause, nous avons fait la découverte du « Poulecast » ! Depuis le 2 avril, vous pouvez aller écouter le premier épisode d’une durée d’une heure sur toutes les plateformes de streaming, où caquettent et chantent poules et coqs. Une réelle immersion dans la vie des volatiles ! D’ailleurs, si ce n’était qu’une blague au départ, il se pourrait que cet épisode ouvre la voie à d’autres, mettant en avant les éleveurs de Loué. L’idée parfaite pour augmenter le capital sympathie de la marque et de continuer de garder cette bonne connexion qu’ils ont avec leurs consommateurs. 

Bad buzz : que faut-il en retenir ? 

En bref, il est clair qu’entre une campagne audacieuse (ou un poisson d’avril pas très frais) et un bad buzz, la frontière est fine. D’autant plus sur les réseaux sociaux où tout circule à la vitesse de la lumière. Faire appel à une agence de communication comme avicom’ peut alors être une solution pertinente et peut s’avérer être un réel atout pour les marques qui souhaitent marquer les esprits de manière positive ! 

Quelle est la place de la food dans le marketing et la communication ?

Cela ne vous a pas échappé, la nourriture ne se contente plus de remplir nos assiettes. Dorénavant, elle s’attaque aussi aux imaginaires, aux conversations et surtout aux stratégies des marques ! Alors armez-vous de votre meilleur snack, on part pour un décryptage complet ! 

Qu’est-ce que le food marketing ? 

Commençons avec la base des bases, le food marketing. Il s’agit d’une branche de marketing spécialisée dans la promotion des produits alimentaires. Jusque-là, tout va bien. Grâce à des stratégies bien rodées, le food marketing vise à attirer notre attention et à nous inciter à acheter un produit plutôt qu’un autre. Cela passe par des contenus attractifs et de belles images qui donnent envie. On vient jouer sur l’expérience sensorielle, ce que l’on appelle aussi le  « food porn », pour transformer un simple produit en objet de désir. 

La plupart des marques vont miser sur le storytelling en transmettant leurs valeurs et en suscitant des émotions. Dans un monde où la concurrence est rude, il faut à tout prix créer un lien avec le consommateur et faire en sorte de rester dans sa mémoire. 

Le food marketing est un allié essentiel quant à la construction d’une relation de confiance et de fidélité avec les consommateurs. C’est d’autant plus le cas depuis l’essor des réseaux sociaux où ils partagent plus facilement leurs avis, leurs expériences et leurs photos. On le voit bien avec des marques comme Bonne Maman ou Michel et Augustin qui manient très bien ce type de marketing qui leur ont permis d’augmenter de façon drastique leur capital sympathie (et gourmandise !). 

Les enjeux du secteur de la food 

Même si cela semble plutôt simple en théorie, entrer dans le secteur de la food n’est pas anodin. En effet, on vient toucher tant le quotidien de la cible que sa santé. C’est un secteur spécifique et pointu où les attentes sont de plus en plus fortes ! Le food marketing doit alors jouer sur deux tableaux en répondant aux tendances mais aussi en offrant une transparence complète notamment sur la qualité nutritionnelle des produits, tout en transmettant l’idée d’une expérience gustative unique. 

Aujourd’hui, la naturalité et la lisibilité des ingrédients ressortent comme l’un des principaux critères de choix dans la majorité des enquêtes consommateurs. 

Et comme nous sommes dans une société de plus en plus attentive à ce que nous consommons et de plus en plus informée, il faut bien s’adapter ! Le plus important reste de communiquer vrai et transparent. 

Comment mettre en avant une marque avec le food marketing ? 

La recette est simple : créer une expérience engageante. Il faut veiller à bien soigner ses photos, ses vidéos et son contenu en général. Pourquoi ne pas partager des backstages, des recettes pour un contenu encore plus authentique ? 

Revenons sur le food porn dont nous parlions tout à l’heure. Dans quelle mesure intervient-il ? Si ce type de contenu a pour effet de produire un plaisir visuel immédiat, il n’y a pas vraiment de message ni de profondeur derrière. C’est là que le food marketing intervient ! Il doit se servir de cette ferveur pour transmettre ce plaisir tout en valorisant le produit. Et surtout, il va permettre la création d’une identité culinaire autour du produit et de la marque. Autrement dit, l’un ne va pas sans l’autre. 

Un exemple pertinent peut être McDonald’s France avec sa campagne « Bienvenue aux produits du monde », sortie l’année dernière. En invitant les Français à découvrir des spécialités internationales, la marque a misé sur la curiosité, la diversité et la sensorialité pour renouveler l’expérience client ! 

Le food marketing et l’influence 

Avant de faire appel à des influenceurs, les marques étaient (et le sont encore pour certaines) friandes de stars. C’était par exemple le cas de Kinder qui avait mis en scène Wilfried Tsonga dans une pub pour leurs célèbres Kinder Bueno en 2007. Nous avons aussi vu Danone avec Shakira, St-yorre avec Thierry Lhermitte, ou encore Nespresso avec George Clooney !

En liant un produit avec une personnalité, les marques alimentaires parviennent plus facilement à marquer les esprits. Elles ont ensuite été parmi les premières à se servir de l’influence comme levier de communication. Et pour cause, l’alimentaire était déjà très présent sur les réseaux sociaux et partagé spontanément par les utilisateurs. Il y avait donc un potentiel de visibilité considérable qu’il ne fallait pas tarder à saisir ! C’est aussi l’occasion de se rapprocher des consommateurs en présentant les produits via des figures qui leur ressemblent davantage et dont ils se sentent plus proches. 

Dans le cadre d’une stratégie d’influence, il va alors falloir miser sur l’authenticité. Ce qui peut aider, c’est de travailler avec des micro (moins de 20 000 abonnés) et nano influenceurs (moins de 3 000 abonnés). Leur audience modérée assure à la marque une communauté relativement engagée et des avis sincères et passionnés. 

Foodification

Alors, tout ce que nous venons de voir concerne les produits alimentaires directement. Mais qu’en est-il de la food dans des communications pour des produits non alimentaires comme la cosmétique ou le luxe ? 

Cela ne vous a sans doute pas échappé qu’un bon nombre de campagnes de communication notamment pour la cosmétique usent et abusent de la food pour rendre leurs visuels et produits plus attrayants. 

C’est le cas par exemple des marques Rhode, Jacquemus ou encore Typology. Ils font référence aux textures gourmandes, aux ingrédients inspirés de l’alimentation et font de chaque produit une véritable expérience sensorielle et encore mieux, appétissante. Finalement, cela reprend les bases du food marketing que l’on a vu comme un bon storytelling avec des noms de produits et de campagne inspirés de l’univers de la food, un bon imaginaire sensoriel avec de belles textures et de bons ingrédients, et un branding impactant grâce à des visuels épurés et minimalistes. 

La nourriture a pour force d’être un langage universel qui réconforte et qui suscite le désir et l’envie. Sur les réseaux sociaux, elle fait l’unanimité puisque chaque mois, le #food compte plus de 250 millions de post. En 2024, 27% des internautes qui allaient sur Instagram partageaient du contenu food et 38% des utilisateurs en visionnent. 

Conclusion 

Vous l’aurez compris, la food occupe une place centrale en communication, notamment par sa capacité à créer du lien et à réunir. Mais cela reste un secteur inédit et très codifié. Il est donc nécessaire de s’entourer d’une agence qui le maitrise pour ne pas faire de fausses notes ! D’ailleurs, si vous voulez voir ce que nos pandas ont dans le ventre, on vous propose de regarder ce qui se passe ici ! Et si vous avez un projet (qu’il soit goûtu ou non) pour nous, nous sommes tout ouïe !