Les stars et les marques, un combo dangereux ?

Les stars et les marques, un combo dangereux ?

Georges Clooney et Nespresso, Kanye West et Adidas, Jul et Oasis… La collaboration entre marque et célébrité est un jeu lucratif et un gain de notoriété pour les deux parties. Mais attention à son image de marque et aux conséquences d’un bad buzz.

Les atouts des collaborations

Les personnalités publiques disposent d’une influence puissante, qui ont la capacité de changer les opinions et les comportements des consommateurs. Ce sont des leaders d’opinion, en témoigne la chute temporaire de 4 milliards de dollars de la capitalisation boursière de Coca-Cola en 2018, quand Cristiano Ronaldo enlève de devant lui une bouteille de la marque en interview.

Cette influence est un levier pour les marques, une opportunité de toucher une audience diversifiée. Les collaborations donnent l’occasion aux marques de capitaliser sur la notoriété et la crédibilité des célébrités, élargissant ainsi leur visibilité et stimulant l’engagement.

Les consommateurs recherchent plus qu’un simple produit ou service, ils veulent une expérience. Les partenariats entre marques et célébrités créent ce sentiment qui apporte au consommateur un lien de proximité, de partage avec cette dernière.

Un élément de réassurance qui peut pousser la cible à la conversion ou en tout cas à l’action beaucoup plus facilement. Un atout pour les marques qui se servent de l’image et de l’influence de son ambassadeur comme d’un avantage concurrentiel par rapport à leurs concurrents.

Au-delà de cet aspect commercial, l’utilisation de la collaboration avec une star qui partage les valeurs de la marque crée une connexion authentique entre la marque et les consommateurs. La célébrité permet de faire partager à sa communauté le produit en question et ses valeurs.La fusion des esprits créatifs entre les influenceurs et les agences de communication peut donner vie à des idées innovantes. L’association entre Jul et Oasis, a donné lieu à un son et un clip fruités composés avec le rappeur marseillais.

Les risques des collaborations

La réputation d’une personnalité publique peut changer entre scandales et opinions controversées qui affectent rapidement la vision du public sur la personnalité en question.

Pour la marque, cela signifie que la confiance acquise peut rapidement chuter. L’association de son image de marque à celle de la réputation d’une personnalité est un risque important.

Votre image de marque se lie à l’ambassadeur, c’est pourquoi il faut veiller à ne pas en devenir dépendant, pour ne pas être vulnérable en cas de départ ou de controverse de la personnalité.

Adidas et Kanye West en est un exemple parfait. Adidas a souhaité en 2022 mettre fin à son contrat avec le rappeur américain à la suite de ses propos controversés. La marque ne voulait plus être associée à l’image du rappeur.

Sa collaboration avait amené la création d’une série de chaussures « Yeezy », qui faisait une part importante du CA d’Adidas. La rupture du contrat a mis fin à la vente du modèle et a provoqué une perte financière importante, 1,2 milliard d’euros. Adidas a néanmoins écoulé ses stocks durant l’été 2023 en remettant en vente ses chaussures, mais a dû justifier cette décision. C’est pourquoi, une partie des revenus générés par la vente de Yeezy a été remise à des ONG luttant contre l’antisémitisme et le racisme. Les pertes économiques d’Adidas sur cette affaire sont minimes comparées à l’image néfaste qu’aurait engendré la suite de la collaboration.

Une célébrité peut être éphémère, faire le buzz, être au sommet puis retomber dans l’anonymat. Ce facteur est important à prendre en compte et doit être anticipé par les marques. La diversification des stratégies marketing est essentielle pour atténuer le risque de dépendance envers un seul ambassadeur et s’assurer une stabilité à long terme.

Dans l’univers du marketing, la collaboration entre une célébrité et une marque a une importance stratégique capitale.

La personnalité incarne bien plus qu’une image : elle dispose d’une influence, par son nombre de followers, ces mentions, son image, son identité, son nom, sa popularité qui fait que sa voix résonne auprès de l’audience. Du côté de la marque, le choix de cette figure nécessite une stratégie marketing minutieuse. La célébrité possède-t-elle une bonne réputation et e-réputation ? Son secteur d’activité est-il cohérent avec le vôtre ? Quelle pourrait être sa valeur ajoutée ? Sa communauté concorde-t-elle avec votre public cible ? Toutes ces questions sont nécessaires pour choisir le bon ambassadeur de votre marque et accroître votre notoriété et/ou renforcer / dynamiser votre image de marque.

Pas de panique à avoir

Les collaborations avec les stars sont une occasion de marquer les esprits et de booster sa communication, mais il faut simplement en connaître les risques. Il faut construire une stratégie logique et pertinente par rapport à son public cible. Une stratégie d’influence bien intégrée permet d’amener des partenariats mémorables pour les marques, les influenceurs et les consommateurs. La majorité des campagnes réalisées avec des célébrités sont des réussites comme Oasis avec Jul ; la SNCF avec Gaël Faye ; Uber One avec Robert De Niro et Asa Butterfield ou l’inévitable Georges Clooney et Nespresso !

What else ?

Un achat d’espace media pertinent, c’est une stratégie intelligente

Stratégie achat d'espace média

La Sphere de Las Vegas. Salle de spectacle et panneau publicitaire géant. 54 000m² d’écran pour un prix d’achat d’espace moyen de 450 000$ pour 4h d’affichage. Les espaces média jouent un rôle essentiel dans votre stratégie et l’élaboration de votre plan média.

Focus sur la TV segmentée, un nouvel espace pertinent pour vos futures campagnes.

L’achat d’espace média ?

Un espace média est un emplacement réservé à la diffusion d’une annonce publicitaire. Il peut se présenter sous forme de bannières internet, radio, télévision, replay, affichage, presse… Le prix d’un achat d’espace média n’est pas fixe, il varie selon la période de diffusion, la saison, la durée, des conditions…

À certaines périodes de l’année, les prix peuvent varier. C’est par exemple le cas du mois de septembre qui est souvent surchargé par les marques qui veulent diffuser leurs communications de rentrée. À ce moment-là, les prix des achats d’espaces sont donc souvent plus élevés, liés à la forte demande.

À contrario, le mois d’août offre des tarifications souvent plus basses étant donné la baisse de demande des annonceurs de diffuser leur publicité. En effet, les villes étant plus désertes à ce moment de l’année, l’impact est souvent réduit.

Une diffusion cohérente sur différents médias

Ce qui détermine vos achats d’espace média, c’est la stratégie de ciblage que vous allez mettre en place en fonction des objectifs de la campagne publicitaire.

Quelle est votre cible ? Un marketing différencié ? Un marketing de masse ? Un marketing cross canal ?

Votre ciblage va se concentrer sur l’âge de votre cible, ses centres d’intérêts, sa localisation ou encore son comportement… pour cibler les profils types de consommateurs les plus susceptibles de consommer l’offre ou le service proposé.

Toutes les cibles ne consomment ni les mêmes médias, ni au même moment de la journée et le message publicitaire diffère selon la cible. Les montes-escaliers Stannah sur les réseaux sociaux ? C’est non, la cible n’est pas sur ce média (ou très peu), mais attendons quelques années, ça arrivera surement !

Pour qu’une campagne de communication soit retenue, il faut en moyenne la visualiser 7 fois. D’où l’importance de créer un plan média intelligent, afin de multiplier les points de contact ainsi qu’avoir une répétition réfléchie sur chacun des supports de communication utilisés.

La TV segmentée : un nouveau média

La TV segmentée consiste à cibler les destinataires des messages publicitaires sur les télévisions, grâce aux données collectées par les box internet. C’est un système qui est plus pertinent pour atteindre vos cibles. Grâce aux données collectées il est possible de connaître leurs centres d’intérêts, leurs localisations…

L’utilisation de critères préalablement établis permet de cibler de manière précise l’audience.

Grâce à ce type de média, il devient alors possible de diffuser votre publicité exclusivement à votre public cible, assurant ainsi qu’elle soit visionnée par les personnes que vous souhaitez atteindre.

En effet, cela n’a pas pour but de toucher un large public, mais plutôt de focaliser vos efforts de communication sur une audience spécifique. Par exemple, si la salle d’escalade lyonnaise Hapik souhaite faire de la publicité, sa cible principale sont les Lyonnais. Avec la TV segmentée, Hapik pourra diffuser sa campagne TV sur des chaines classiques, mais seuls les Lyonnais pourront la visualiser grâce au filtre de géolocalisation de la campagne.

D’ailleurs c’est exactement ce qu’on a fait, pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page projet Hapik !

La Sphere de Las Vegas

Un espace média qu’a déjà pu s’offrir l’entreprise Microsoft pour la promotion de sa nouvelle Xbox, puis Playstation le lendemain pour la sortie de Marvel’s Spider-Man 2. Mais dans quel but ?

Ce nouveau format d’affichage ultra innovant, est une véritable prouesse technologique et un nouveau terrain de jeu pour les marques.

Bon, communiquer sur cet espace est certes un budget conséquent mais c’est surtout l’occasion de « faire le buzz », être relayés sur les médias sociaux, aux infos… de quoi faire parler de la marque. Avec ces airs futuristes cette sphère impressionne et interpelle ! Utiliser des nouveaux espaces médias permet à une marque de rentrer dans une autre dimension et de se différencier. Imaginez votre campagne sur une sphère gigantesque à Las Vegas ou en hologramme !

Bref, si on devait vous donner un conseil, le choix de vos espaces médias devra être étroitement en lien avec le plan média établi en amont.L’achat des espaces médias ne doit pas être pris à la légère et ne doit pas être fait au hasard. Une bonne stratégie peut perdre toute son efficacité si elle est mal diffusée, compromettant ainsi le message publicitaire, les audiences… les résultats de la campagne publicitaire.

Mot du panda : Casser les clichés, Heetch VS Midjourney

Utiliser l'IA pour casser les clichés

La publicité peut véhiculer des représentations stéréotypées, clichées (voire racistes, sexistes…) de certains lieux, personnes… Mais elle peut aussi être utilisée afin de lutter contre les stéréotypes en les supprimant de ses communications.

Heetch lutte contre les clichés de la banlieue !

Adieu les stigmatisations !

Les campagnes publicitaires véhiculent parfois des stéréotypes liés au sexe, au genre, à l’âge, à la couleur de peau ou à d’autres caractéristiques qui façonnent les mentalités et les attitudes.

Les publicités stéréotypées peuvent involontairement renforcer des préjugés sociaux et les rôles sexués ancrés dans la société. Par exemple, des stéréotypes liés au genre peuvent contribuer à perpétuer les représentations sexuées, qui transmettent une catégorisation liée au genre. Ce qui marginalise les individus en dehors de ces normes.

Un rapport du CSA de 2017, montrait que les hommes étaient surreprésentés dans les publicités de banques, d’assurances, de voiture et dans les rôles d’experts (82% des hommes), pour détailler les spécificités du produit. À l’inverse, les femmes sont surreprésentées dans les publicités de parfum, vêtements, produits médicaux et sont davantage sexualisées.

Ce rapport dévoile la non-parité et l’absence d’égalité entre les hommes et les femmes. Il y a une catégorisation des genres basée sur les préjugés, en montrant qu’il y a des rôles pour les hommes et d’autres pour les femmes. Les publicités ont le pouvoir de lutter contre les discriminations, stéréotypes et ne doivent pas refléter les inégalités de la société.

Les marques ont une responsabilité sociale croissante en évitant de véhiculer les stéréotypes tenaces. En bannissant les clichés et en optant pour une publicité plus réfléchie et diversifiée, les marques peuvent contribuer à construire une culture publicitaire plus inclusive, respectueuse et égalitaire. Loin des stéréotypes !

Pas de hic chez Heetch

C’est dans ce contexte que Heetch propose une campagne contre les clichés, stéréotypes et rétablir la vérité sur les banlieues.Le service de VTC, leader sur les courses en banlieue, souhaite lutter contre les préjugés. L’IA Midjourney véhicule des stéréotypes en représentant des quartiers : délabrés, taggés, voitures brûlées, population stigmatisée… Pour retirer ces visuels négatifs (et faux), Heetch a développé sa nouvelle campagne sur une base de données avec de véritables photos de banlieue (loin des visions stéréotypées de Midjourney). La marque va plus loin en créant des cartes postales, disponible dans les banlieues victimes de stéréotypes et dans les voitures Heetch. Pour déconstruire ces préjugés, les cartes sont envoyées par la suite aux 11 employés de Midjourney !

Une campagne éducative et originale de la part de Heetch ! La marque a montré qu’ils étaient les leaders sur les courses de banlieue, sans tomber dans les clichés habituellement véhiculés. Au contraire, Heetch a dépassé et brisé les stéréotypes. Le fait d’avoir choisi un sujet de société permet de donner une résonance à la campagne.

Dans la campagne de Heetch, il n’y a pas de hic !    

Les réseaux sociaux payants, c’est pour maintenant ?

Réseaux sociaux payants

Le groupe META propose désormais une version payante sans publicité sur ses réseaux sociaux. Elon Musk lance X payant en Nouvelle-Zélande et aux Philippines. Quels impacts pour les marques ?

Si les publicités disparaissent des réseaux sociaux, les marques devront réinventer leur communication digitale de manière à être plus attractives.

Un ciblage amoindri ?                                       

Le principe de réseaux sociaux payants répond au nouveau règlement du DSA et à la demande de la législation sur les données personnelles et la publicité ciblée, qui exige une protection des données (RGDP).

Qu’est-ce que ça veut dire ?

C’est simple, le consentement des internautes doit être recueilli avant d’utiliser leurs données personnelles. Pour entrer dans les normes de la législation, les géants du Social Média ont décidé de proposer deux choix à leurs utilisateurs : continuer d’utiliser la plateforme gratuitement avec publicité OU utiliser la plateforme de manière payante (via un abonnement) sans publicité.

Pas vraiment une bonne nouvelle pour les annonceurs et agences de communication digitales comme nous. Cette nouveauté implique une réduction de la base de données, car certains utilisateurs refuseront ce partage. Moins de personnes, moins de chance de convertir !

Les premiers retours ?

Si Meta n’a pas encore divulgué les résultats de ses abonnements, ceux de X et de Snapchat apparaissent pour laisser place à quelques tendances.

Pour X, le rachat d’Elon Musk associé à la nouvelle politique mise en place a eu de nombreux impacts sur le réseau social. Lesquels ? Une perte de 60% des revenus publicitaires, une baisse de 55% de la valeur du réseau et de 40% des téléchargements de l’application, une perte de 16% des utilisateurs, et seulement 1% des utilisateurs ont souscrit à l’offre.

Un bilan très mitigé, qui fait fuir les socionautes… 

Pour Snapchat le bilan est plus positif. Ce qui s’explique notamment grâce à un tarif premium plus abordable : 3,99€ par mois contre 11€ pour X et 12,99€ pour Meta.

L’abonnement propose également des nouvelles fonctionnalités qui ne changent pas l’offre des non abonnés. D’après les données de Snapchat, la formule comptait 1 million d’abonnés deux mois après son lancement. Au troisième trimestre de 2023, le nombre d’abonnement a dépassé les 5 millions.

LinkedIn propose une version payante depuis 2005 qui séduit les utilisateurs en totalisant près de 50 millions d’abonnés en 2021. 

YouTube, avec YouTube Premium, s’est implanté avec 80 millions d’abonnés à la fin de l’année 2022. Une réussite qui ne change pas le comportement des socionautes.

Il est difficile de transformer un produit ou service gratuit en une offre payante du jour au lendemain, sans apporter une valeur ajoutée au consommateur.

Si LinkedIn et Snapchat ont réussi à sortir du lot, c’est également parce que leur abonnement apporte de nouvelles fonctionnalités d’interaction ou de business, qui entraînent un vrai plus à leurs utilisateurs. L’avenir de ses abonnements dépendra grandement des résultats de Meta et de X qui sont les leaders des réseaux sociaux.

Affaire à suivre…