Qu’est-ce que le modèle PESO et comment l’utiliser dans votre stratégie de communication ?

Non, ici il n’est ni question de monnaie, ni de poids (au cas où il y a des bilingues ici). Il s’agit d’un outil plus qu’utile dans le monde du marketing et de la communication. Vous essayez de définir une stratégie ou campagne de communication qui permettra de toucher vos consommateurs au bon endroit et avec le plus d’impact ? Alors le modèle PESO est votre allié. La bambouseraie vous explique tout sur cet outil stratégique ! 

Qu’est-ce que le modèle PESO ? 

Définition du modèle PESO 

Le modèle PESO, acronyme de Paid Earned Shared Owned, regroupe les différents moyens et canaux de communication permettant de toucher le consommateur aux meilleurs endroits selon vos objectifs. Il est un outil d’aide aux entreprises pour un gain de notoriété. 

Pourquoi capitaliser sur le modèle PESO ? 

En rassemblant l’ensemble des moyens de communication, PESO centralise toutes les données à avoir pour développer une bonne stratégie marketing. Il permet d’organiser vos investissements publicitaires, d’optimiser vos dépenses pour de meilleures retombées. 

Quels sont les 4 piliers du modèle PESO ? 

P : Qu’est-ce que le Paid Media ? 

Les moyens de communications regroupés dans le Paid Media sont les canaux traditionnels pour lesquels vous allez payer. Cela correspond donc aux investissements publicitaires que vous allez faire pour de l’achat d’espace sur divers supports. 

Ce pilier PESO vous permet souvent de gagner en visibilité immédiate puisque vous choisissez spécifiquement l’emplacement et le déroulement de votre campagne de communication. C’est l’un des piliers du modèle PESO que vous pouvez le plus contrôler. 

Figurent parmi le Paid Media, les médias traditionnels tels que l’affichage, la publicité radio, tv, presse… Mais vous avez également l’achat d’espace publicitaire sur le web, sur les réseaux sociaux…

E : Qu’est-ce que le Earned Media ? 

C’est un facteur que vous ne pouvez pas contrôler. C’est tout simplement la notoriété que vous allez acquérir grâce à des acteurs externes. Par exemple, les témoignages d’entreprise, les avis clients, les mentions sur les réseaux sociaux… Vous ne serez pas décisionnaire de ce pilier du PESO. 

Le Earned Media vous apporte donc de la visibilité, mais surtout de la crédibilité puisque les mentions de votre entreprise sont censées être positives et en votre faveur. Vous devez bien évidemment travailler vos relations pour être sûr que les communications externes à votre entreprise seront positives. 

Le Earned Media peut être constitué d’articles de presse, de témoignages clients, de critiques produits, de partenariats…

S : Qu’est-ce que le Shared Media ?

C’est un pilier PESO qui a été créé ces dernières années. Il touche à vos prises de parole sur les réseaux sociaux, ainsi qu’aux interactions que vous avez avec vos abonnés. 

Le Shared Media va donc majoritairement jouer sur la fidélisation et l’engagement de vos consommateurs. Vous pouvez mettre en place une stratégie UGC (User Generated Content), qui se basera sur le contenu créé par vos abonnés (likes, partages, republications…).

O : Qu’est-ce que le Owned Media ? 

C’est tout simplement le contenu que vous rédigez et publiez sur vos multiples supports. Cela vous permet, à travers du contenu de qualité et à valeur ajoutée, de développer votre notoriété et fidéliser vos consommateurs. Il contribue à développer et renforcer votre image de marque, vos valeurs, votre présence…

Vous pouvez faire du Owned media sur votre site web sous forme de blog, sur vos supports print, votre newsletter…

Le modèle PESO au service du parcours client.

Qu’est-ce que le parcours client ? 

Vous avez déjà entendu parler du parcours client ? Non ? Et bien, c’est tout simplement l’ensemble des points de contact de votre campagne avec vos consommateurs. Cela permet de décupler la visibilité de votre campagne et de vous faire gagner en mémorisation dans les esprits des consommateurs. 

De quoi est composé le parcours client ? 

Le parcours clients est composé de moyens online et offline. Ils sont complémentaires et donc permettent un meilleur impact de votre campagne sur les consommateurs. 

La communication offline 

La communication online regroupe l’ensemble des moyens physiques que vous pouvez utiliser pour mener à bien votre campagne marketing. Parmi ces derniers, on retrouve notamment les relations publiques et relations presses, le bouche-à-oreille, le street marketing, la publicité classique…

La communication online

La communication online regroupe l’ensemble des moyens physiques que vous pouvez utiliser pour mener à bien votre campagne marketing. Vous pourrez notamment utiliser l’emailing, les newsletters, le display, les réseaux sociaux, le site web…!

Comment lier PESO et parcours client ?  

Le modèle PESO va vous permettre de classer ces différents points de contact, selon les catégories Paid, Earned, Shared and Owned, de sorte à savoir quel plan d’action vous devez mettre en place pour optimiser chacun d’entre eux. Vous saurez si vous devez engendrer des interactions sur vos réseaux sociaux et compter sur l’engagement de votre communauté en ayant une majorité de Shared medias, ou si vous devez bâtir un message et une campagne en béton pour votre stratégie Paid Media.  

Que faut-il retenir du modèle PESO ? 

Il permet de classer l’ensemble des moyens qui pourraient permettre à votre entreprise d’atteindre ses objectifs de la meilleure manière et avec le plus gros impact. Que ce soit dans un but de notoriété, de vente ou de fidélisation, vous pourrez avoir un pilotage plus précis et rigoureux de vos actions grâce au PESO !

Notre agence de publicité sait bien qu’il peut être compliqué d’établir une stratégie de moyens en se basant sur le modèle PESO, lorsqu’on ne l’a jamais fait. C’est pourquoi, il peut être intéressant de faire appel à une agence de communication qui pourra vous faire les meilleures recommandations pour atteindre vos objectifs !

Des évènements toujours plus grands : Comment Netflix fait-il du marketing ?

« Nous voudrions vous souhaiter, une bienvenue à tous. »

Si vous avez reconnu, c’est que vous étiez prêt à participer au dernier évènement Netflix, à l’occasion de la sortie de la saison 2 de Squid Game, le 26 décembre (chacun ses festivités).

Et si Netflix mise toujours plus gros sur la promotion de ses séries, c’est bien que le jeu en vaut la chandelle. 

On regarde ça ensemble ? Attention… 1…2…3 (☀️) !

Les Champs-Élysées accueillent Squid Game saison 2

Cela ne vous aura sans doute pas échappé, le dimanche 1er décembre a eu lieu l’évènement des Champs Élysées pour la sortie de la saison 2 de la série Squid Game. Véritable phénomène depuis sa sortie en septembre 2021, il fallait marquer le coup. 

Pour ce faire, Netflix et le comité des Champs Élysées ont organisé une partie de 1,2,3 soleil géante, sur la célèbre avenue.   

Le déroulement du jeu

Après un tirage au sort sur près de 50 000 candidats, c’est 456 fans qui se sont prêtés au jeu. Le but ? Parcourir l’avenue sous les yeux de la célèbre poupée du jeu, Young-Hee. Vous pouvez souffler, les perdants n’ont pas le même sort que dans la série mais une simple sortie de jeu, dans la joie et la bonne humeur.

L’aspect stratégique de l’évènement

Déjà qu’avec cet évènement la plateforme a frappé fort, elle a aussi bien rodé sa stratégie d’influence. Le détail, c’est que les 456 joueurs étaient répartis en 3 équipes avec 3 capitaines distincts et non pas choisis au hasard : Maghla, Just Riadh et surtout, Inoxtag. 

©Florian Hulleu / JPERS via about.netflix.com

Depuis la sortie de son documentaire Kaizen, c’est le créateur de contenu que toutes les marques s’arrachent en raison de sa forte influence. Ce qui en fait le cœur de la stratégie, c’est que l’évènement était diffusé en direct sur sa chaine YouTube. On a compté en live plus de 250 000 personnes et 4 millions de visionnages du replay en une semaine.  De quoi apporter de la visibilité à la série et mobiliser les troupes pour la sortie de la saison 2.  

Netflix anticipe également son deuxième coup de com ! Les joueurs qui réussissent à franchir la ligne d’arrivée seront invités à la projection de la saison 2 de la série Squid Game au Grand Rex à Paris, le 10 décembre. Un évènement qui comme la partie de 1,2,3 soleil va regrouper un nombre important de journalistes, de créateurs de contenus et de personnalités publiques. Une avant-première est un évènement marketing incontournable ! 

C’est à ce jour la plus grosse opération promotionnelle jamais lancée par Netflix en France. 

Elle s’avère d’ailleurs très pertinente puisqu’elle permet de maintenir l’intérêt pour ce programme phare de la plateforme et river à nouveau tous les projecteurs sur elle. Ce n’est d’ailleurs pas la première puisque Netflix avait à l’occasion de la sortie de la saison 1 de Squid Game ouvert un pop-up store. Si vous l’avez raté, on vous laisse découvrir ça ici.

Des promotions partout dans le monde 

D’ailleurs, il n’y a pas qu’en France que Netflix organise des évènements pour la sortie de la saison 2 de Squid Game. 

Le 18 décembre, c’est une Rave Party immersive qui s’est organisée à Londres  et une grande expérience immersive à Madrid. À New York, c’est « Squid Game : The Experience » qui a prit place à Manhattan Mall, le 12 décembre. Dans une partie 100% immersive, les joueurs devront s’affronter dans 5 challenges différents inspirés de la série. 

Un co-branding renouvelé 

Netflix a, par le biais de cet évènement, collaboré avec Domino’s Pizza. Pour l’occasion, la marque a sortie l’ « emergency pizza ». Elle est mise à l’honneur dans deux publicités où l’on voit deux joueurs en difficulté. L’un dans le jeu du biscuit à découper, l’autre à 1,2,3 soleil. On le sait, l’issue de la défaite est l’élimination, dans tous les sens du terme. Mais dans ces campagnes, « l’emergency pizza » est là pour leur sauver la peau en amadouant le garde et la poupée géante. 

Dans Squid Game : The Experience, ce sont les perdants du jeu qui pourront en bénéficier avec un bon d’achat de 500 dollars chez Domino’s Pizza, notamment pour déguster cette pizza limitée. On peut vous dire que nos pandas ne se seraient pas gênés pour perdre 🤤

Même si ce n’est pas la première fois que Netflix collabore avec Domino’s (ça avait déjà été le cas lors de la promotion de la saison 4 de Stranger Things), cette stratégie reste toujours aussi intelligente puisqu’elle permet de continuer de séduire un public jeune et connecté. 

Netflix : le roi des opérations marketing  

Même si cette promotion est la plus importante, c’est loin d’être la première puisque Netflix est particulièrement réputé pour ses importantes opérations marketing à l’approche de la sortie de ses séries. 

Stranger things 

La plateforme s’est révélée particulièrement créative pour la série Stranger Things. Pour la saison 2, c’est un jeu mobile qui est sorti rendant hommage au style et à l’ambiance des années 80 ainsi qu’aux décors et personnages de la série. Pour la saison 4, Netflix avait mis en place un dispositif d’immersion « The Upside Down » sur Snapchat. Les utilisateurs pouvaient alors via la réalité augmentée visiter les pièces emblématiques de la série en version « monde à l’envers ». Des portails menant vers « L’upside Down » avaient aussi été installés à l’occasion de la saison 4 sur la plage de Bondi en Australie, mais aussi à New York, ou Mumbai. Des communications toujours aussi efficaces qui rappellent la série au bon souvenir des gens (surtout quand 3 ans s’écoulent entre les saisons…🫢)

Lupin

Pour la sortie de la saison 1 de Lupin, Omar Sy a dépassé la fiction en prenant la place de son personnage dans les métros parisiens. Il a alors collé des affiches de la série dans le métro, passant complètement incognito. Une campagne Netflix efficace avec une jolie morale puisque que comme Omar Sy l’a réalisé après qu’on ne l’ai pas reconnu, « parfois on voit.. mais on ne regarde pas ». À l’occasion de la sortie de la partie 3, Netflix avait mis en place la « Lupin experience », pour, via un site Internet dédié, entrer dans l’univers de Lupin en visitant le nouveau repaire d’Assane. Il permet aussi de l’aider à préparer ses prochains coups, et de découvrir les secrets de la série Netflix.

13 Reasons Why 

Un petit bon en arrière avec une campagne impactante et engagée pour la sortie de la saison 1 de 13 Reasons Why, fin mars 2017. Netflix avait mis en ligne un site Internet mobile, « 13reasonswhy.fr », qui nous permettait d’accéder directement depuis notre téléphone au portable d’Hannah Baker, protagoniste de la série. Une opération digitale réussie qui permet de dénoncer le harcèlement de façon implicite en immergeant directement les utilisateurs dans le portable d’une personne qui le subit. 

Une stratégie dont Netflix a le secret…

Netflix a un parti pris simple, mais efficace : toucher les utilisateurs dans leur quotidien. 

Cela passe par du street marketing comme on l’a vu, mais aussi des campagnes d’affichage plus classiques, mais qui permettent d’événementialiser la sortie des programmes originaux Netflix tout en faisant gagner de la légitimité à la plateforme. 

La stratégie social media de Netflix contribue également grandement à son succès. La plateforme, en communiquant avec un ton humoristique, parvient à attirer l’attention et la curiosité. Elle démontre via ses réseaux sociaux sa capacité à engager sa communauté qui développe un réel lien affectif avec la marque (et son community manager). 

Finalement, on retrouve bien la marque de fabrique de Netflix. Des campagnes décalées avec un but commun : faire parler. (Comme nous !) 🐼

Quel est le travail d’influence derrière les calendriers de l’Avent ?

Toutes les cases de votre calendrier de l’Avent sont ouvertes, vos cadeaux ne sont plus sous le sapin, les fêtes et 2024 touchent doucement à leur fin 🫠

Haut les cœurs ! S’il y a bien quelque chose que les réseaux sociaux nous ont prouvé cette année, c’est qu’il n’y a plus de saison (non, on est pas aigris…) et que la période des fêtes et plus spécifiquement les calendriers de l’avent, commencent de plus en plus tôt pour terminer de plus en plus tard. Et ça, c’est dû à un travail d’influence important et aux tendances grandissantes qui continuent de se cultiver sur les réseaux. 

Les calendriers de l’Avent : entre tradition et business

Cela ne vous a pas échappé, les calendriers de l’Avent ont de plus en plus de succès surtout chez les plus grands qui se voient découvrir des calendriers de plus en plus atypiques. Entre 2021 et 2022, on a vu les ventes de calendriers de l’Avent augmenter de 50%. Cette augmentation, on la doit à des stratégies de plus en plus limpides notamment sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, ils sont un réel outil de communication pour les marques et de fidélisation. Et oui, quand on passe presque un mois en compagnie d’une marque, on commence à s’y attacher.

On a également observé depuis quelques années un fort changement stratégique en ce qui concerne les calendriers de l’avent mais ça, on vous laisse aller le lire ici.

Une stratégie Social Media bien rodée 

Depuis 2-3, le phénomène déjà bien connu de l’unboxing a connu un changement de plateforme (en passant de YouTube à Tiktok) et un changement de format (passant des « vlogmas » avec une vidéo par jour en décembre où l’on ouvre sa case à des formats ou l’on ouvre tout d’un coup). C’est l’occasion pour les créateurs de contenu de partager les produits qu’ils ont reçus tout en donnant leur avis. 

La patience que représentaient les calendriers de l’Avent se transforme aujourd’hui en abondance, voire en un « indécent consumérisme » pour certain. Que ça nous plaise ou non, cette tradition s’est belle et bien transformée.

Mais alors, comment les marque ont-elles réussi à surfer sur cette tendance ? 

Après avoir repéré la ferveur autour des calendriers de l’Avent et le succès qu’avaient les unboxing sur les réseaux sociaux, les marques ont commencé à envoyer leurs calendriers à des influenceurs. Le deal, les ouvrir en vidéo et faire la promotion de ce qu’ils contiennent. Étant donné que les calendriers de l’Avent représentent un fort intérêt pour les marques (notamment au niveau des marges, car beaucoup en profitent pour y glisser des échantillons), elles ont plutôt intérêt à miser sur la communication de ceux-ci. Elles vont pour la plupart proposer un code promo à l’influenceur, qu’il va pouvoir partager à sa communauté pour qu’elle puisse se procurer le calendrier à prix réduit. Ils peuvent aussi les faire gagner lors de concours, pour un maximum d’engagement et de visibilité. Alors oui, l’effet de surprise n’est plus. Mais les cibles de ce type de calendrier (jeunes adultes) estiment avoir passé l’âge et voient le calendrier aujourd’hui comme un cadeau à part entière qu’ils vont se faire à eux-mêmes, ou les commander à Noël. Et en tant que consommateurs, ils aiment avoir un avant-goût de la qualité de ce que propose la marque. Étant donné qu’on ne trouve que très peu de calendrier au-dessous de 40-50€ et que certains peuvent pousser à plus de 100€ voire 500€ pour les marques de luxe, on les comprend. (Vous pensez qu’on peut en faire un spécial bambou ? 🎋)

Calendrier de l’avent Dior ©calendrierdelavent.com

Du côté des influenceurs, c’est le jackpot assuré. Des calendriers de l’avent gratuits de plusieurs marques différentes, et un engagement à son paroxysme en raison de la récurrence des posts. Car si certains décident de tout ouvrir d’un coup en vidéo (ça peut être le cas pour une édition limitée de calendrier) d’autres s’y tiennent et les ouvre jour par jour (même si parfois, c’est en septembre…😬). On constate une préférence des marques pour les macros influenceurs qui paraissent plus authentiques par leur nombre d’abonnés (entre 100 000 et 500 000 abonnés). 

Un nouvel outil : L’UGC

Mais pour une réelle quête d’authenticité, certaines marques n’hésitent pas à inclure à leur stratégie Social Media l’UGC.  L’User Generated Content est un contenu créé par les consommateurs directement. Depuis 2023, on observe un réel essor de cette méthode ! Il en existe aujourd’hui deux types. 

Le spontané, avec des prises de parole des consommateurs sur les réseaux sociaux. Ils sont non rémunérés et non contactés par la marque. Ils ont donc une image authentique et aspirent confiance aux personnes qui les regarde. C’est aujourd’hui ce dont peuvent manquer les influenceurs, accusés de ne pas être transparents avec leur communauté parce qu’ils sont rémunérés par la marque dont ils parlent. Cela reste aujourd’hui le type d’UGC le plus courant. 

De celui-ci est né l’UGC payant, ayant bien fait sa place dans les stratégies des marques. Elles vont contacter des consommateurs pour qu’ils parlent de leurs produits. Certains consommateurs en ont fait leur métier, en proposant aux marques un portfolio pour être choisis. Mais à la différence des influenceurs, ils restent honnêtes et transparents sur leurs avis et ce qu’ils partagent. Intégrer l’UGC à leur stratégie permet aux marques de renforcer leur crédibilité, leur engagement et de réduire leurs coûts. 

Elles peuvent aussi dans leur stratégie inciter à l’UGC, en demandant par exemple à leurs consommateurs lors d’un concours de poster une vidéo avec un certain hashtag. C’est un entre deux entre l’UGC « spontané » et l’UGC « payant ». 

Les calendriers de l’après 

Si vous pensiez que c’était terminé, vous vous mettez la patte dans l’œil. Car depuis un ou deux ans, c’est les calendriers de l’après qui commencent à faire fureur. Vendus pour prolonger l’esprit de fête, ils vous permettent d’attendre tranquillement le Nouvel An dans la période de creux qui suit Noël. Ils proposent pour la plupart entre 6 et 12 cases. Aujourd’hui, peu d’enseignes l’ont adopté et on peut se poser la question de si ce sera vraiment le cas. On peut se laisser penser que les marques vont pouvoir profiter quelques temps de l’effet de curiosité des consommateurs. Ce n’est pas parce qu’une opération marketing est répétée qu’elle va forcément avoir un succès. Le phénomène du calendrier de l’après a rebondi sur le succès du calendrier de l’Avent en répétant l’opération mais rien ne dit que les consommateurs seront au rendez-vous. Cela peut être pour des raisons financières mais aussi puisque le calendrier de l’après ne bénéficie pas de la tradition que représente celui de l’avent. En tout cas, on a hâte de voir comment les marques en feront la promotion cette année, et si le phénomène de l’UGC va trouver client pour ces produits en particulier. 

Black Friday 2024 : Comment les marques tirent parti des fêtes de fin d’année ?

Black Friday

Le marathon des promos est lancé ! Le Black Friday, c’est l’évènement incontournable qui donne le top départ de la saison des fêtes (et of course, des cadeaux). En tout cas, les marques tentent chaque année de se mettre sur leur 31 pour capter l’attention des consommateurs et de réaliser leur meilleur chiffre. 

Prêts, partez, shoppez ! 

Quelle est la vraie origine du Black Friday ?  

Né aux États-Unis, le Black Friday se déroule le vendredi qui suit Thanksgiving. Cette tradition a été nommée en tant que telle à Philadelphie dans les années 60. Ce nom fait référence à la foule massive et aux embouteillages massifs causés par ces promotions exceptionnelles. 

Le terme « noir » fait aussi appel aux magasins qui sortaient de la zone rouge, celle des pertes, pour passer en zone noire, celle des bénéfices. 

En France, le Black Friday a débarqué dans les années 2010 et a rapidement trouvé son public. Si à ses débuts l’évènement ne durait qu’une seule journée, il a aujourd’hui bien évolué, se transformant en « Black Week » voire « Black Month » laissant place à des promotions sur une plus longue durée. 

Combien de temps dure le Black Friday ? 

Cette année, le Black Friday est le 29 novembre 2024. Mais les premières offres devraient commencer dès le début de la semaine. 

Ces offres vont coïncider avec le « Cyber Monday », le 2 décembre. Cette journée est quant à elle dédiée aux promotions en ligne uniquement, même si le Black Friday a bien mordu sur ce terrain. D’ailleurs, 62% des Français privilégient leurs achats du Black Friday sur Internet contre 17% en magasin (selon ShopFully). 

Aujourd’hui, le Black Friday commence de plus en plus tôt et le vendredi noir se transforme au fil des années en mois noir, où une multitude de marques propose des promotions tout au long du mois de novembre. 

Est-ce que les gens font encore le Black Friday ? 

Laissons parler les chiffres. En 2023, 65% des Français ont réalisé des achats pour le Black Friday. 70% sont des achats en ligne ce qui démontre une hausse du e-commerce très importante. 

Cela pousse d’ailleurs les marques à diversifier leurs offres notamment au niveau de la livraison gratuite, des différents codes promos des influenceurs qui peuvent offrir une réduction plus ou moins importante sur la commande ou des produits supplémentaires gratuits. 

Le succès du Black Friday, c’est aussi qu’il se place juste avant Noël. Un marronnier qui porte ses fruits puisqu’en 2023, 77% des Français ont profité de ses promotions pour réaliser leurs cadeaux de Noël. 

Cette année, 44% des Français pensent profiter du Black Friday selon (ShopFully). Une légère baisse due à un manque d’intérêt croissant pour les offres et à l’impact de l’inflation sur le budget. 

©ShopFully

Quelle est la meilleure stratégie des marques pour le Black Friday 2024 ?

Cette année, l’arme (pas si secrète) semble être les influenceurs. Selon Territory influence, 85% des consommateurs qui ont participé à leur sondage sont influencés par le contenu d’un créateur de contenu et 45% sont passés à l’acte d’achat après que le produit ait été recommandé par un influenceur. Et ça, c’est surtout pour la génération Z. 

Les nano et micro-influenceurs sont d’autant plus plébiscités par les marques, car jugés plus authentiques et transparents. Leur communauté leur fait donc davantage confiance et sont plus susceptibles de suivre leurs recommandations d’achats.

C’est le cas par exemple de Prozis, leader dans la nutrition sportive. Offrant déjà -60% sur la totalité du site, la marque fait aussi appel à des micros et middle influenceurs (@coach.Zied, 49k) pour qu’ils proposent un code promo supplémentaire (-10%) à leurs abonnés.   

Alors, comment bien tirer parti des fêtes de fin d’année ? 

Vous l’avez compris, le Black Friday et les fêtes de fin d’année marquent un temps fort pour les marques qui doivent mettre les bouchées doubles. En 2023, les ventes en ligne ont augmenté de 6% par rapport à l’année dernière. Mais pour rester compétitives, les marques doivent mettre un point d’honneur sur la personnalisation en raison de la baisse d’intérêt des consommateurs pour les offres de ce vendredi noir. 

Choisir le bon canal de communication 

Cela peut sembler évident, mais il est essentiel de communiquer au bon endroit, au bon moment avec le bon message. Par exemple, 78% des consommateurs français préfèrent les communications commerciales par mail contre 49% par SMS. 

Les plateformes de données client peuvent grandement faciliter cette démarche en collectant et en unifiant les données clients en interne pour élaborer une vue unique de chacun. Ces plateformes vont permettre de proposer un service 100 % personnalisé au client, pour le fidéliser. 

Ainsi, vous pourrez leur communiquer vos offres via leurs canaux de communication favoris tout en leur envoyant des messages ciblés et personnalisés. 

Pousser la personnalisation

La personnalisation est un facteur clé : 7 personnes sur 10 déclarent abandonner une marque qui n’offre pas d’expérience personnalisée. Ce phénomène est particulièrement constaté chez les Millenials et la génération Z. 

Là encore, les plateformes de données clients peuvent jouer un rôle essentiel. Grâce aux informations, il sera possible de construire un profil client pour personnaliser les communications et les offres qui lui seront adressées.

Être réactif 

La réactivité est primordiale. Par exemple, les chatbots alimentés par l’IA sont des alliés précieux pour répondre aux questions des clients 24h/24 et 7j/7. Ces outils peuvent s’avérer particulièrement utiles en période de Black Friday où les clients sont multipliés et les questions peuvent être nombreuses (sur la livraison, les retours, le paiement, les disponibilités…)

En résumé, un bon canal, de la personnalisation et de l’engagement peuvent réellement faire la différence face à une concurrence qui prend parfois sa clientèle pour acquis. 

Votre Black Friday sous l’impulsion des fêtes de fin d’années peut être une vraie réussite ! 

Quel est l’avenir du Black Friday ? 

À l’heure où la consommation responsable gagne du terrain et où les attentes des consommateurs évoluent, le phénomène du Black Friday pourrait bien être amené à se réinventer. Son succès futur dépendra de sa capacité à s’adapter à ces nouvelles exigences : des promotions plus éthiques, des pratiques plus durables et une approche toujours plus digitale et personnalisée. La mesure de cet engouement ne se limitera plus seulement aux chiffres d’affaires, mais prendra en compte des indicateurs comme l’impact environnemental ou la satisfaction client à long terme. Une chose est sûre, les marques qui sauront anticiper ces changements auront tout à gagner ! 

Automne 2024 : les nouveautés de l’intelligence artificielle.

Nouveautés liées à l'intelligence artificielle

D’ici 2027, l’intelligence artificielle devrait séduire pas moins d’un demi-milliard d’utilisateurs dans le monde. Eh oui, l’intelligence artificielle s’invite partout : entreprises, maison, poche (coucou nos téléphones), et ne compte pas lever le pied. 

Alors quelles sont les nouveautés ? On vous propose un bref récap des dernières actus liées à l’Intelligence Artificielle ! 

OpenAI lance son moteur de recherche : « ChatGPT Search »

OpenAI lance son propre moteur de recherche : ChatGPT Search. 

Directement intégré à ChatGPT, il montre une réelle volonté de concurrencer Google. 

Cette nouveauté permet aux utilisateurs (pour l’instant uniquement de la version payante) de ne plus avoir à passer pas d’autres moteurs de recherches pour leurs requêtes. 

L’interface utilisateur a été complètement repensée pour faciliter la compréhension et la lecture et une nouvelle icône « web » a été ajoutée à gauche de la zone de texte. Elle peut s’activer automatiquement selon la requête, ou peut s’activer et se désactiver manuellement selon la volonté de l’usager. 

ChatGPT Search effectue des recherches sur Bing et propose un résumé de ses trouvailles en fonction de ce qui a été demandé. Il va également indiquer les sources desquelles il a récupéré ses informations. Un gage de facilité pour l’utilisateur, mais aussi de crédibilité pour l’intelligence artificielle dont la fiabilité fait encore débat. 

©OpenAI

Est-ce que ChatGPT Search peut remplacer la recherche Google ?

Soyons clairs, comme toute innovation, ChatGPT Search présente des limites qu’il faut prendre en compte. Dès sa sortie, les médias, testeurs et fans de technologie n’ont pas tari d’éloges la nouveauté d’Open AI. 

Comme nous l’avons précisé tout à l’heure, ChatGPT Search ne se base que sur Bing pour effectuer ses recherches, pour la simple et bonne raison que le géant Microsoft est actionnaire d’Open AI. Cela restreint donc ses sources et ne les oriente que vers une seule et même référence. Là où ChatGPT Search se démarque, c’est au niveau de son interface et de ses propositions de réponses. L’IA fait preuve d’une bonne capacité de synthèse, chose dont on peut avoir besoin lorsque l’on veut une réponse rapide, claire et concise. À l’inverse, Google va contenter les personnes qui souhaitent croiser les informations, les sources, agir et approfondir. Le deuxième bon point de ChatGPT Search pour les utilisateurs, c’est le fait qu’il n’y ait aucune publicité. Il n’y a donc rien qui vient « parasiter » ni la page, ni les résultats. À l’inverse de Google, qui peut parfois décourager certains usagers qui voient le site sur lequel ils ont cliqué noyer sur des bannières, des pop-ups et des onglets surprises. 

Seulement, l’absence de pub sur ChatGPT Search fait débat. (Comme quoi, on n’est jamais content). Car si la fonctionnalité sera sous peu accessible aux personnes ayant la version gratuite aussi, on se demande comme Open AI va gérer ses revenus. Mais au-delà de ce fait, c’est aussi un problème pour l’économie globale. Le confort qu’offre Chat GPT Search peut amener les utilisateurs fidèles de Google à le déserter et la clarté de ses propos ne va pas forcément les inciter à cliquer sur les liens des sources. Autrement dit, les sites Internet n’auront plus de quoi vivre si personne ne les visite. Mais si ces sites ne vivent plus, Chat GPT Search va aussi présenter des faiblesses à aller chercher de l’information. Finalement, c’est comme une balle dans le pied. 

Alors même si cette innovation d’Open AI séduit, elle présente encore pour l’instant des limites, largement encore contrebalancées par Google, qui reste le plus grand acteur de ce marché. En termes de recherche, il reste plus varié, crédible et laisse encore à l’humain la place de réfléchir. 

Meta dévoile son propre moteur de recherche IA 

On reste dans le thème ! 

Meta travaille en ce moment sur son propre moteur de recherche alimenté par l’intelligence artificielle. 

La différence ici, c’est que Meta agit dans le but de réduire sa dépendance vis-à-vis de Bing et Google. 

Une intelligence artificielle a besoin de beaucoup de données pour évoluer. C’est pour cette raison que l’entreprise aurait commencé à d’indexer le web il y a environ huit mois. 

L’objectif ? Intégrer les données trouvées dans Meta AI, le chatbot de l’entreprise que l’on retrouve sur WhatsApp, Instagram et Facebook. Meta travaille pour qu’il soit capable de fournir des informations sur l’actualité, la bourse ou le sport, en s’appuyant sur Bing et Google. 

Dans cette logique, l’entreprise a aussi établi un partenariat avec Reuters, agence de presse mondiale et généraliste pour aider son chatbot à répondre aux questions d’actualité. Une aide supplémentaire dans sa quête d’indépendance ! 

Il s’agit d’un axe stratégique intéressant quand on sait qu’en août dernier, Meta AI comptait plus de 185 millions d’utilisateurs actifs par semaine et plus de 400 millions par mois. Et ce, sans que ce service soit disponible au Royaume-Uni ou même dans l’Union européenne. 

Google se met à coder avec l’IA 

Google semble suivre les tendances et adopter les avancées en termes de technologie. Il est donc tout naturel que l’entreprise adopte l’intelligence artificielle dans sa stratégie, notamment l’IA générative. 

Aujourd’hui, elle permet à Google d’optimiser les processus de programmation et a alors intégré le processus interne du moteur de recherche. 

Le code produit par l’IA reste revu par les ingénieurs avant d’être validés pour garantir la fiabilité du code. C’est d’ailleurs un quart des lignes de code qui sont produites grâce à l’intelligence artificielle. 

Selon Sundar Pichai, le patron de Google, l’intégration de l’intelligence artificielle dans le développement interne de l’entreprise améliore sa productivité et son efficacité. Elle permet aux ingénieurs de faire plus de lignes de codes et plus vite. 

Google lance le code généré via l'IA

Apple Intelligence : la nouvelle IA développée par Apple

Sortie le 28 octobre 2024, Apple Intelligence est pleine de promesse et a de quoi faire rougir les autres intelligences artificielles. Intégrée dès l’iPhone 16, elle sera un outil d’écriture, de retouche photos, de création de vidéos, de résumés intelligents de mails ou de notifications ou encore même de réponses automatiques aux mails et messages pour les utilisateurs. En bref, elle est censée rendre votre téléphone encore plus utile qu’avant.

Cette nouvelle intelligence artificielle tire parti de la puissance des nouvelles puces d’Apple. Mais malgré ces capacités avancées, la marque s’est associée au leader du secteur des IA génératives, OpenAI. De ce fait, les résultats de ChatGPT seront injectés dans certaines applications. 

Ce partenariat peut quand même poser débat sur les questions de confidentialité. Si Apple assure préserver la confidentialité des échanges grâce au cloud privé, Open AI est souvent accusé de garder et de stocker l’historique des conversations pour améliorer ses performances. 

Pour l’instant, elle n’est disponible qu’en anglais, mais une mise à jour devrait être disponible courant printemps 2025 pour pouvoir la découvrir en français. 

©Apple

L’IA n’inspire pas que les marques… 🎁

Au-delà des avancées et de la course à l’innovation dont font partie les géants de la tech, l’intelligence artificielle est d’une grande aide à nos plus petites échelles.

Période oblige, vous devriez commencer à vous questionner sur les cadeaux que vous allez offrir à vos proches (ou pas, on ne juge pas). Mais comment les Français s’inspirent pour se renouveler chaque année ? 

Avec l’IA pardi ! 

Le pourcentage des moins de 35 ans des personnes qui s’inspirent de l’IA (notamment ChatGPT) pour faire leur cadeau est passé de 7% en 2023 à 16% en 2024 !  Chez les plus de 35ans, le pourcentage a aussi doublé passant de 3% à 6% en un an. 
Une très belle progression de l’intelligence artificielle qui n’est d’ailleurs pas la seule à prendre de l’ampleur en tant que sources d’inspiration-cadeaux ! 

On note aussi les réseaux sociaux, passant de 25% en 2023 à 36% en 2024 chez les moins de 35 ans et de 10% à 14% chez les plus de 35 ans. 
La pub et les influenceurs s’imposent également comme des sources d’inspiration pour les cadeaux, restant les deux derniers moyens ayant augmenté depuis 2023. En déclin cependant pour les deux tranches d’âge, les souhaits exprimés, les magasins et les catalogues d’enseigne. 

Finalement, un bel essor du digital dans cette période qui s’avère stressante pour certains ! Alors si vous êtes en manque d’idée, pensez-y, au risque que vos proches y aient pensé aussi 🫢

Ce qu’on retient pour la suite…

L’IA redessine nos vies à vitesse grand V ! Elle n’en finit pas de renouveler nos usages et nos perspectives, tant au niveau professionnel que personnel. Qu’on l’aime ou qu’on la craigne, elle est bien partie pour rester. Mais quand deviendra-t-elle incontournable ? Aujourd’hui, elle s’intègre en complément de ce que nous connaissons, comme les moteurs de recherche ou les assistants numériques. Mais le jour où elle surpassera ces outils en termes de fiabilité, de rapidité et de pertinence, nous pourrions assister à une révolution totale dans notre manière de rechercher, d’apprendre et de travailler…

En attendant, elle soulève encore des questions, qu’il s’agisse de son impact économique, de sa fiabilité ou encore de la confidentialité des données. Il est donc essentiel de veiller à un développement responsable de l’IA, en gardant au cœur de sa progression des principes éthiques solides : respect de la vie privée, transparence et accessibilité. Car si l’innovation veut rester une force, elle ne doit pas se faire au détriment de l’humain ! 

YouTube dépasse les chaînes de télévision en termes d’audience : une plateforme en constante évolution

YouTube, les audiences dépassent celles de la télé

YouTube ne cesse de monter en puissance au point de rivaliser avec les chaines de télévision traditionnelles. Avec une audience record de 42,6 millions d’usagers en mai 2024, la plateforme bouleverse les habitudes de consommations de contenu, surtout chez les 15-49 ans. 

Est-ce qu’on peut pour autant le considérer comme « la première chaine de télévision de France » comme l’affirme Justine Ryst, sa directrice générale ? 

Spoiler alert : ce n’est pas si simple. On fait le point ! 

YouTube : « première chaîne télévision de France ? »

Oui et non. Si l’on reprend les propos de la Justine Ryst, directrice générale de YouTube, la plateforme est « la première chaîne de télévision de France ». 

Alors même si on ne peut nier le fait que YouTube est aujourd’hui un média à part entière qui cartonne, cela n’en fait pas moins une chaine de télévision. 

Cette déclaration n’a d’ailleurs pas manqué de faire réagir, notamment auprès de Yannick Carriou, directeur général de Médiamétrie : « Une chaîne répond à une définition claire et à des responsabilités éditoriales fortes ». Traduction : qualifier YouTube de chaîne de télé, c’est comme appeler un panda un ours polaire : ça manque de précision.  

Il y a des codes de la télé auquel n’est pas soumis YouTube, ce qui en fait d’ailleurs son succès.  Alors, même si la plateforme dépasse les chaînes télé en termes d’audience, elle joue clairement dans une catégorie à part. 

YouTube est-il plus grand que la télévision ? 

Depuis maintenant plusieurs années, la télé lutte contre la montée en puissance du streaming. Netflix, Amazon Prime, Disney +… YouTube, lui, a longtemps été sous-estimé. 

Son succès est majoritairement dû à la diversité des formats proposés et la grande variété de contenu qu’il est possible de consommer. Mais le changement de comportement dans la consommation de contenu chez nous a aussi grandement contribué à l’essor de la plateforme. 

Et certains chiffres en disent long : en 2022, 20 millions de Français regardaient YouTube directement sur la télé. Ironique non ? Ça illustre parfaitement la montée en puissance de la plateforme qui à la base était privilégiée à la télé justement parce qu’on pouvait l’emmener partout via nos téléphones. Aujourd’hui, on le consomme de plus en plus comme une chaîne traditionnelle…  

La télé aussi sur YouTube 

Cette « rivalité » entre télé et YouTube s’avère d’autant plus cocasse quand on se rend compte que de nombreuses chaînes télé ont aussi leur chaine YouTube. 

C’est le cas d’Arte, qui poste 4 à 5 documentaires par jour, de TF1, qui poste des extraits des journaux télévisés diffusés ou même de France TV avec des interviews et extraits d’émissions tous les jours. 

Chaîne YouTube Arte
©Arte via YouTube

Attention, on parle bien de replays. Ça permet quand même à la télé de rester gagnante sur l’audience en direct.

La professionnalisation de YouTube a également attiré des acteurs du monde de la télé. Par exemple en 2012, c’est deux producteurs, Lorenzo Benedetti et Guillaume Lacroix qui ont approché les comédiens les plus populaires de la plateforme pour créer une chaine dédiée à l’humour : le Studio Bagel.  

Plus récemment, on a vu arriver des figures emblématiques comme Élise Lucet, récemment vue avec Squeezie sur une vidéo décryptage de documentaires. Elle a par ailleurs aussi une chaîne spéciale « Cash Investigation », dédiée à l’émission éponyme qu’elle présente.  On retrouve aussi Claire Chazal, postant un entretien par mois avec une personnalité du milieu culturel. 

©Squeezie

Ça rejoint finalement le plus grand pouvoir de YouTube : atteindre une audience qui s’est détournée de la télévision. Ce qui explique ce phénomène de personnalités et émissions de la télé sur la plateforme. 

Des points communs…

Malgré ce qui semble les opposer, YouTube et la Télé ont plus de points communs que l’on peut croire. La plateforme reprend en fait des codes du petit écran depuis des années dans l’ensemble des concepts proposés. 

D’une part, ce principe de rendez-vous concurrent à l’instar des programmes télé. Comme on peut retrouver son émission préférée tous les samedis à 21h15 (🐼🎤⭐️), la majorité des youtubeurs proposent à leur communauté un rendez-vous hebdomadaire, voire mensuel. On peut citer par exemple les « Vlogs d’août » de Léna Situations, rendez-vous annuel depuis 8 ans maintenant.

Les « happenings », les effets de surprise, l’émotion, les blagues, les caméras cachées sont des codes de la télévision et le reste même s’ils sont parfois revisités voire moqués. Et on ne peut pas jeter la pierre aux youtubeurs qui ont pour certains dès leur commencement subits les critiques de la télé. 

La télé à quand même beaucoup progressé et continue d’investir dans YouTube aujourd’hui. Le 28 octobre 2023, France 2 a même choisi de confier une partie de sa grille de programme à Hugo Travers, plus connu sous le nom de HugoDécrypte. 

Son émission « HugoDécrypte, l’interview face cachée » est diffusée le samedi sur la chaîne à 13h20 pour être ensuite disponible sur la chaine YouTube d’Hugo. 

Deuxième partenariat inédit, c’est avec le youtubeur et streamer Michou. Avec son concept « Danse avec les stars d’Internet », c’est le concept entier de l’émission Danse avec les Stars que TF1 lui a laissé, ainsi que le plateau et les danseurs profesionnels de l’émission. Un bel échange qui montre une réelle progression et une fusion des deux mondes. 

Promo Danse avec les stars d'Internet

La télé oui, mais le cinéma ? 

YouTube ne se contente pas de la télé, il tape aussi à la porte du cinéma tout en lui ouvrant les siennes.

Si les personnalités de la télé et même la télé en général s’invitent sur YouTube, c’est aussi le cas des acteurs. 

Les nouveaux formats YouTube 

Cela fait maintenant plusieurs mois que l’on s’habitue à voir des acteurs sur la plateforme. Marion Cotillard, Camille Cottin, Omar Sy, Jean-Pascal Zadi, Pierre Niney, et plus récemment François Civil, Adèle Exarchopoulos et même Alain Chabat se sont retrouvés à participer à plusieurs formats de youtubeurs influents pour la promotion du film « L’amour Ouf ».  

Des formats type « jeu » comme « Qui est l’imposteur » de Squeezie, ou des blindtests avec Mcfly et Carlito à des formats interviews revisitées avec Hugo Décrypte. 

Une diversité de format funs et créatifs pour certains dans lesquels les acteurs peuvent se montrer plus informels et intimes. On les retrouve davantage en tant qu’humains, ce qui va plus parler à la cible de YouTube, différente de celle de la télé. 

Cette stratégie Marketing leur permet de faire la promotion de leur film auprès d’une audience plus jeune et massive. 

L’inverse existe aussi : l’évènement Kaizen 

On vous avait dit qu’il arrivait à YouTube de toquer aux portes !

Le dernier phénomène en date pour en parler, c’est le documentaire Kaizen, d’Inoxtag. Retraçant son ascension de l’Everest, il a d’abord été diffusé en salle en « avant-première » avant d’être disponible gratuitement sur YouTube. Et si l’on croit que l’aspect facilement accessible et gratuit va l’emporter, toutes les places ont été vendues en un temps record, et ce, dans tous les cinémas où le documentaire a été diffusé. 

©Inoxtag

Et c’est là toute l’influence que YouTube peut avoir sur le cinéma puisque que la séance prenait place dans le cadre du réseau de cinéma mk2 : le YouTube ciné-club. Il s’agit d’une initiative née d’une réunion entre les acteurs du secteur pour faire revenir les plus jeunes en salles après la pandémie. 

En 2023, le documentaire au Kirghizistan de Sébastien Frit (Seb la Frite) avait aussi eu dans le cadre de ce programme une avant-première au cinéma. 

Justice Ryst, directrice générale de YouTube a assuré « Il y a un lien très naturel et vieux de plusieurs années entre les secteurs ». D’autant plus aujourd’hui, les youtubeurs à gros concepts se rapprochent des formats longs produits que l’on peut retrouver à la télé ou au cinéma avec l’émergence des courts-métrages de plus en plus professionnels et qualitatifs. 

Que faut-il en retenir ? 

YouTube a parcouru un sacré chemin, passant de vidéos amateurs avec une caméra bas de gamme à des concepts produits qui n’ont pour la plupart rien à envier au petit écran. 

La génération télé migre vers Internet, tandis que les créateurs d’Internet s’inspirent de la télé. Résultat : une belle fusion des mondes qui pousse à croire que chacun de ces médias évolue pour le meilleur.

Mais jusqu’où YouTube peut-il aller ? Avec les progrès technologiques actuels comme la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et l’intégration de contenus interactifs, la plateforme pourrait redéfinir encore une fois les codes de l’audiovisuel. YouTube pourrait par le futur complètement redéfinir ce que signifie « regarder » et « interagir ».