FOOH, l’engagement comme levier de communication

Quoi ? Jacquemus a fait rouler ses sacs géants dans Paris ? Alors, oui mais non. Et cette fois-ci, ce n’est pas un poisson d’avril (On rit qu’une fois par an nous).  Mais vous avez surement dû mordre à l’hameçon quand même : on vous l’accorde, ces campagnes sont plus vraies que nature.

Vous avez alors deviné le thème du jour ? (Oui, on sait que c’est dans le titre…)

Qu’est-ce que le FOOH ?

Aujourd’hui, nous allons aborder le FOOH. Le quoi ? On vous voit avec vos grands yeux écarquillés. Le FOOH, ou Fake Out Of Home, est un type de campagne digitale qui transpose des objets du quotidien en version géante. On vient transformer des espaces publics en réelle expérience visuelle immersive. Et comme vous l’aurez compris, ces campagnes ont pour but de faire douter l’audience et de susciter le débat : est-ce réel ou non ? Alors, on vous l’accorde, plutôt facile de vérifier si l’on est déjà sur place. Un géant sac à main se pavanant dans les rues, on le remarquerait. Mais pour des campagnes basées à l’étranger, c’est plus compliqué. Et avec la folie des grandeurs à laquelle est soumise la communication, ça ne parait pas si impossible que ça !

Ces vidéos hyperréalistes ont aussi la force et le pouvoir d’être hyper immersives. En mettant en scène une activation OOH (donc de la publicité plus traditionnelle « Out of home ») dans un paysage urbain, elle vient surprendre et susciter des réactions. Bien souvent, elles mettent en scène où se rapprochent des monuments célèbres pour accentuer le réalisme et créer le débat autour de ceux-ci.  

Pourquoi le FOOH fonctionne ?

Le FOOH fonctionne car il crée l’illusion de la réalité, fait douter et permet de créer des expériences originales sans contraintes physiques. Effectivement, on ne pense pas qu’il serait si facile de coller un rouge à lèvre géant sur une voiture et de lui faire tracer une ligne rouge dans tout Paris pour de vrai. Mais en FOOH, tout est possible ! D’ailleurs, si vous voulez un aperçu

Une rupture avec la monotonie

Globalement, le FOOH crée une rupture avec la monotonie. Aujourd’hui, notre attention est de plus en plus difficile à capter et il est un défi permanent que de nous impressionner tant tout repousse toujours des limites, que ce soit en communication ou ailleurs. Le divertissement vise à toujours aller plus loin et nous avons plus que jamais besoin de voir de nouvelles choses.

Une créativité sans limite…

Cette forme de marketing a la force de ne pas avoir de limite dans la créativité. Elle permet aussi un storytelling plus léger et surtout plus impactant ! C’est l’occasion pour les marques de mettre en scène leurs produits de manière différente et moins conventionnelle, tout en se représentant dans un univers qui leur soit davantage propre et plus ancré. Le FOOH crée des expériences mémorables, génère de l’engagement en favorisant la discussion entre les utilisateurs et permet aussi et surtout à la marque de se différencier.

… pour tout le monde !

L’un des plus gros avantages étant que le FOOH est adaptable à tous les secteurs ! Si nous sommes plutôt habitués à voir œuvrer des marques de luxe, de vêtements ou de cosmétiques, des marques telles que Nestlé n’ont pas hésité à relever le défi et à s’inscrire dans la tendance !

Le FOOH a également l’avantage de s’inscrire dans la tendance des formats courts puisqu’il est propre à ce type de contenu d’être de courte durée pour laisser planer le doute sur le réalisme. Généralement, on va privilégier des vidéos entre 3 et 5 secondes. C’est aussi une action plus économique que l’affichage traditionnel ou le street marketing ! (Moins prise de tête niveau organisation aussi…)

Comment réaliser un FOOH ?

Il faut bien garder en tête que même si le FOOH présente de nombreux atouts et semble être la solution à tout, ce n’est pas miraculeux ! Plusieurs points, comme pour toute action, sont à prendre en compte.

La mise en place de la campagne

Il faut veiller à ce que le contenu produit soit en adéquation avec les objectifs et les attentes du public. Le support de diffusion doit également être bien choisi pour assurer un maximum de retombées et de relais. Bien sûr, le contenu doit être créatif, mais surtout bien réalisé et exécuté pour assurer un réalisme parfait. Et comme le secret repose dans la cohérence, le lieu et/ ou le monument choisit doit s’inscrire dans la continuité de la campagne en cours et doit rester en adéquation avec l’univers et le message de la marque. Par exemple, JD Sports a mis une doudoune The North Face à Big Ben. Les clichés (ou pas) sur le temps londonien coïncident avec le principe du vêtement !

« Assumer le fake »

Concrètement, la marque n’a pas pour obligation de souligner que ce qui est représenté visuellement est faux, sinon, ça casse le concept du FOOH. Élémentaire. Cependant, le contenu doit clairement être identifié comme étant une publicité, ce qui devrait mettre les utilisateurs sur la piste. L’annonceur se doit aussi d’être transparent. Si une personne pose la question du réalisme dans les commentaires, elle se doit de dire la vérité.

Quelles sont les limites du FOOH ?

Comme toutes les bonnes choses, le FOOH a ses limites. Pour l’instant, il relève surtout de problèmes éthiques, notamment par rapport à l’ambiguïté de la frontière entre la réalité et la fiction. On remet surtout en cause la transparence et l’intégrité, avec une dominance du « faire semblant » qui est au cœur des préoccupations actuelles, et ce, dans tous les domaines. Dans ce sens, on voit la volonté de sensibiliser à nouveau et d’alerter sur les fake news, la désinformation et la mésinformation.

On peut également se questionner sur la durée de cette tendance. Comme nous l’avons abordé tout à l’heure, nous sommes dans une ère où la course à la nouvelle idée est permanente. Une fois que la plupart des marques auront testé et/ ou adopté cette méthode marketing, elle n’aura plus aucune valeur ajoutée. Alors, nous pouvons déjà nuancer nos propos en rappelant que le FOOH n’est pas un substitut de moyen de communication mais plutôt un complément, ce qui ne le rend pas central dans une stratégie : cela allonge donc sa durée de vie. Pour le futur, nous pouvons nous demander si le développement des intelligences artificielles et des logiciels ne nous permettra pas d’aller encore plus loin, et donc de continuer de développer ce type de contenu.

Le FOOH et l’intelligence artificielle

Si le FOOH fait débat, c’est aussi à cause de l’intelligence artificielle et des controverses qu’elle suscite. Seulement, il faut bien comprendre que le FOOH ne fait pas appel à la propriété intellectuelle. Cela consiste à l’introduction d’un objet 3D, donc créé de toute pièce, dans un décor, le tout animé de façon réaliste. En revanche, l’IA peut être à son service ! Son utilisation dans ce type de campagne peut les aider à maximiser leur impact puisque les modèles d’IA générative permettent d’adapter automatiquement les visuels selon le contexte urbain et les préférences locales. En 2025, 75% des campagnes FOOH ont intégré l’intelligence artificielle ! On en revient toujours au même, lorsqu’elle est utilisée intelligemment, elle peut réellement servir la communication. C’est d’ailleurs un sujet que nous avons déjà abordé juste ici !

Tour d’horizon du marketing XXL

Le FOOH vient finalement s’ancrer dans la tendance du marketing XXL. S’il se concentre uniquement sur l’intégration des produits et leur mise en valeur dans des milieux extérieurs que nous connaissons, l’autre partie du marketing XXL réside en la présentation des produits dans des tailles hors normes dans la quasi-totalité d’une campagne, que ce soit sur le digital, le site Internet de la marque etc…

Comme le FOOH, ce type de marketing vient transformer la publicité en un réel évènement. Cela passe par des visuels, des installations géantes (réelles cette fois-ci), des pièces oversize… L’objectif est commun : marquer les esprits et se faire remarquer. Et ce qui est sûr, c’est que certains n’ont pas peur de prendre de la place ! C’est le cas par exemple de la marque Millia Matcha, qui a présenté ses produits sous une taille peu conventionnelle. Nous pouvons également citer Rhode, Marc Jacobs, mais aussi Jacquemus, dont nous avons déjà constaté l’aptitude à voir grand. La marque montre d’ailleurs sa capacité à s’ancrer dans les tendances puisque nous l’avions déjà vu dans celle du food marketing.

L’engagement : la clé du succès

Finalement, le FOOH illustre parfaitement les nouvelles attentes du public : être surpris, diverti et surtout, engagé. Derrière ces campagnes se cache un vrai levier stratégique pour les marques en quête de différenciation. On rappelle que comme toute tendance, le FOOH n’est pas miraculeux ! Il s’inscrit dans une logique de complémentarité, à manier avec créativité, cohérence et transparence. Et si vous avez justement besoin de malines pattes pour vous aider à construire votre stratégie pour engager à votre tour vos prospects, il ne vous reste qu’à nous contacter !

L’intelligence artificielle est-elle toujours au service de la communication ?

Cela fait maintenant plusieurs mois que l’intelligence artificielle s’est brusquement invitée dans notre quotidien et donc dans notre vie professionnelle. Et non, cela ne veut pas dire que nous sommes voués à disparaitre, loin de là ! 

Aujourd’hui, C’est plutôt l’IA qui semble avoir du mal à se faire des amis. Alors, avec le recul, est-ce qu’elle nous rend toujours autant service ou ses usages soulèvent-ils des enjeux et des dérives qui la remettent en question ? 

Quel est l’impact de l’intelligence artificielle sur la communication ? 

Nous n’avons pas cessé de vanter les mérites de l’intelligence artificielle et de tout ce qu’elle peut faire pour nous rendre plus efficaces et nous libérer du temps pour les tâches les plus importantes. Quoi ? Vous ne l’avez pas lu ? Rendez-vous juste ici 

Seulement aujourd’hui, son efficacité ne suffit pas, ou plus, à masquer les zones d’ombres qui l’accompagnent. Plus on l’utilise, et plus on peut en voir les dérives. 

Quels sont les défis de l’intelligence artificielle ? 

On sait bien que tout n’est pas toujours tout blanc ou tout noir (la preuve par vos pandas préférés), il y a des dérives, des enjeux et des défis, particulièrement pour l’intelligence artificielle. 

Le scandale de ChatGPT et Ghibli 

Qui n’a pas vu de jolis minois façon Ghibli spawn dans leur feed LinkedIn ou Instagram ? Nous les avons vus partout pendant plusieurs jours sans pour autant soulever le problème de fond de cette tendance : les droits. Les images générées reprennent des codes visuels, des thèmes et des personnages emblématiques du Studio Ghibli, sans autorisation. Alors, à juste titre, les ayants droits dont Hayao Miyazaki ont dénoncé une appropriation de leur style. Cette affaire questionne alors vraiment la place du respect du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. 

On aborde ce cas-là, mais il n’est pas isolé. Les IA génératives s’inspirent très largement de bases de données qui contiennent des œuvres protégées sans que les artistes aient donné leur accord. Ce mystère flottant autour des sources nourrit à juste titre une inquiétude dans les milieux créatifs.

Plusieurs enjeux juridiques et éthiques sont alors mis en lumière sur ce cas. 

Le droit d’auteur 

La génération d’images dans un style protégé sans autorisation constitue une violation des droits d’auteur. C’est sans compter la facilité avec laquelle l’intelligence artificielle s’approprie des univers créatifs. Ce problème pose la question de la frontière entre inspiration et plagiat, tout en questionnant le respect du travail des artistes. 

L’impact environnemental 

À l’instar de la trend « starter pack », celle des Ghibli a mis en lumière l’empreinte écologique de ces usages massifs en raison des data centers qui sont très énergivores. Surtout lorsque le prompt n’est pas maitrisé et qu’il doit être modifié encore et encore…

Pour information, un visuel généré par IA peut représenter plusieurs centaines de requêtes traitées par des serveurs parfois à l’autre bout du monde. Cette consommation d’énergie entre en contradiction avec les engagements RSE que beaucoup de marques et personnes semblent mettre en avant. 

L’intelligence artificielle est-elle une menace ou une opportunité ? 

La récente affaire Ghibli montre que l’IA n’est pas toujours au service d’une communication éthique et respectueuse. 

L’ultra personnalisation 

D’une part, l’ultra-personnalisation que permet l’intelligence artificielle peut parfois mordre la ligne entre fidélisation et manipulation. Cette ultra-personnalisation offre la possibilité aux marques d’adapter de façon très précise leur communication, leur offre, ou leur service à chaque individu en s’appuyant sur l’analyse en temps réel de leurs données personnelles, comportements et préférences. L’ultra personnalisation vise à anticiper les besoins spécifiques de chaque client, à chaque instant et sur chaque canal. 

Même si en théorie cela semble bénéfique pour lui, cette capacité à tout savoir sur le consommateur et à anticiper ses désirs et actions soulève des questions de gestion de données personnelles et de respect de la vie privée. 

La propriété intellectuelle

Les outils génératifs comme Midjourney ou ChatGPT peuvent faciliter le plagiat et l’appropriation de styles ou de contenus protégés, mettant alors en danger la création artistique. Leur fonctionnement repose sur l’entrainement de modèles à partir de bases de données, souvent constituées d’œuvres existantes, parfois protégées par le droit d’auteur. 

Le débat est ouvert, puisque certaines personnes défendent que l’intelligence artificielle, à l’instar de n’importe quel artiste, s’inspire d’œuvres existantes pour créer du nouveau et que la frontière entre inspiration et plagiat est intacte. Ce sont des propos à nuancer car l’absence de contrôle qui caractérise l’IA rend l’appropriation plus problématique que dans le cas d’un créateur humain. Sans cadre juridique adapté, la création artistique risque d’être fragilisée. 

Peut-on tendre vers une intelligence artificielle plus responsable ? 

L’intelligence artificielle doit être vue comme un outil puissant, néanmoins pas neutre. Son efficacité dépend surtout de l’usage qui en est fait et du cadre éthique et juridique dans lequel elle s’inscrit. 

L’outil en lui-même n’est pas problématique, mais l’intention derrière son usage peut l’être. Une IA utilisée pour soutenir la créativité humaine peut être une source d’innovation intéressante. 

En tant que communicants, nous devons donc nous assurer que les contenus générés par l’IA respectent les droits des auteurs et des créateurs. Les utilisateurs doivent aussi être informés de l’utilisation de l’IA et doivent pouvoir donner leur consentement à la collecte et au traitement de leurs données pour assurer un maximum de transparence. Et surtout, nous devons veiller à ce que l’intelligence artificielle reste un outil de service et de créativité et non un subtitut à l’inspiration et au talent humain. Et ça, ça passe déjà par une reconnaissance des métiers et de la valeur ajoutée de chacun, que ce soit en communication ou ailleurs ! Cela passe aussi par une formation continue des professionnels qui doivent apprendre à maitriser ces nouveaux outils tout en gardant leur œil critique. 

Ce que l’on doit retenir 

L’intelligence artificielle a pour sûr marqué un grand pas en avant dans le monde de la communication, offrant des opportunités de personnalisation, d’automatisation et de personnalisation. Mais les actualités récentes rappellent qu’elle peut effectivement être au service de la communication, mais pas forcément d’une communication éthique, respectueuse et réellement créative. Pour que l’IA puisse rester un véritable atout, il est primordial de l’encadrer, d’en faire un usage responsable et de garder l’humain et la créativité au cœur du processus. Et oui, rien ne remplace les pattes expertes de nos pandas passionnés ! 

Bad Buzz : ces campagnes qui ne sont malheureusement pas des blagues

Le bad buzz, aka la bête noire de toute marque. Lorsque l’on passe des années à construire son image, on n’a pas vraiment envie que tout soit réduit en miettes en quelques minutes. Pourtant, c’est le risque auquel nous sommes tous exposés. Mais pas de panique, vos pandas sont là pour vous donner leurs meilleurs conseils pour éviter le bad buzz à tout prix ! 

Par quoi on commence ? 

Vous n’êtes pas sans savoir que le 1er avril est passé. (On espère que vous n’avez pas trop souffert). S’il y en a qui accordent une importance toute particulière à ce cette date, ce sont les marques. Au-delà de booster leur visibilité, cela augmente leur capital sympathie. C’est aussi l’occasion pour elles de tester les consommateurs sur ce qui pourrait leur plaire ou non. Par exemple sur une nouvelle gamme de produit. Ça passe ? Bon à savoir, pourquoi ne pas commencer à l’envisager. Ça casse ? Poisson d’avril ! Mais si vous êtes friands de détails, on vous laisse venir voir juste ici

Mais parfois, on rencontre des campagnes hors marronnier que l’on aurait pourtant bien aimé savoir fausses (Et encore, ce serait toujours limite). Et là, c’est la folie sur la toile et le début des ennuis pour la marque. 

Comment éviter un bad buzz ? 

La réputation est l’outil le plus précieux mais aussi le plus vulnérable d’une marque. Il est donc primordial de la choyer et la protéger d’autant plus que sur les réseaux sociaux, les informations circulent plus vite que jamais. Un seul faux pas ou une mauvaise perception peut complètement détruire l’image d’une marque. En plus d’être rapide, la propagation est incontrôlable ! 

Le secret réside alors dans l’anticipation. Réalisez une veille médiatique et numérique régulière. Elle vous permettra de détecter rapidement les signaux faibles et d’anticiper les potentielles crises. 

Quelles sont les causes courantes d’un bad buzz ? 

Erreurs directes dans la communication 

Il se peut que certaines campagnes aient été mal conçues dans leur globalité ou que le message d’origine ait été mal formulé. Forcément, cela peut jouer sur la perception et l’interprétation du public. 

On peut citer pour exemple la publicité de Dove, sortie en 2017. Désormais supprimée, on y voyait une femme noire qui devenait blanche après avoir utilisé un gel douche de la marque. Cette campagne lui a donc valu de nombreuses accusations de racisme. Elle s’est excusée en précisant que la publicité avait « manqué son objectif de représenter les femmes de couleur ». 

Ici, on voit bien que prendre en considération tous les publics et surtout toutes les perceptions est primordial pour assurer une bonne interprétation de n’importe quelle campagne. 

Les scandales 

Ils peuvent surgir pour diverses raisons : le comportement déplacé d’employés, de dirigeants, de mauvaises expériences clients… Que le fait soit avéré ou non, il va circuler très rapidement, entrainant des témoignages à la chaîne. Dans l’un de nos articles sur le Community Management, nous avons abordé le cas de Body Minute. Il est toujours d’actualité et illustre parfaitement cette situation de scandale et de réputation. 

Un manque de sensibilité

Le manque de considération et la méconnaissance des enjeux du moment, des questions sociales, culturelles ou environnementales peuvent être fatales pour l’image d’une marque et peuvent susciter de vives réactions. Il faut donc faire attention à l’impact de l’ignorance, que ce soit dans le sens « ne pas savoir » ou celui d’ignorer volontairement par manque de préoccupation. Il est vrai que les sujets sensibles sont nombreux : éthique, humain, sexisme, racisme, religion, irrespect, injustice, sujets d’actualités, la politique, les causes sociales… Il est bon de vouloir communiquer sur tous ces sujets mais encore faut-il savoir le faire intelligemment. 

Nous pouvons illustrer ce cas par la publicité de Pepsi, en avril 2017 (Décidemment, ce n’était pas l’année). Elle mettait en scène Kendall Jenner dans un spot qui se voulait porteur d’un message d’unité et de paix. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. La raison ? La marque a repris les codes visuels des manifestations Black Lives Matter à des fins marketing. La publicité a alors été perçue comme une instrumentalisation opportuniste des causes sociales sensibles. Un véritable scandale qui a provoqué le retrait précipité du spot et des excuses publiques de la marque. 

Une annonce de l’entreprise sujette à polémique 

Licenciements, de mauvaises conditions de travail dénoncées par les salariés, un scandale financier, relatif à l’hygiène… tout peut-être sujet à polémique et ça circule très, très vite, ternissant l’image de la marque pour une durée indéterminée si ce n’est pour toujours. 

Quels sont les facteurs de propagation des bad buzz ?

Certaines périodes sont plus propices à la circulation de bad buzz. Les vacances et les week-ends sont un peu à double tranchant. Soit les internautes profitent de ces périodes pour une petite coupure réseau et le faux pas passe quasi inaperçu, soit c’est l’inverse et l’entièreté est connectée pour bien relayer l’information. Et là, ça casse. 

Cela dépend aussi de l’historique de la marque. L’audience sera plus clémente si elle n’a jamais eu de débordements, ou que très peu et pas dramatiques. 

Le cas Burger King 

L’enseigne, connue pour ses campagnes décalées et audacieuses, a effectivement été plus facilement pardonnée que d’autres.

Burger King avait subi un bad buzz lors de sa campagne contre le harcèlement. Si les précédentes avaient été un succès, celle de 2022 n’a pas eu les mêmes retours. Pour cette opération, la marque a eu l’idée d’harceler ses clients à son tour. La veille de la journée nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire, les utilisateurs de l’application Burger King ont reçu des notifications qui ne font pas franchement plaisir comme « tu sers à rien », « t’es moche »… bref, des messages qui s’apparentent à ce que reçoivent des milliers d’enfants victimes de harcèlement scolaire. Les utilisateurs ont ensuite reçu une notification finale pour les rediriger vers le site de l’association Les papillons, qui lutte contre les maltraitances infantiles. 

Cette campagne a été largement débattue sur les réseaux sociaux et a été jugée maladroite. Comme quoi, même si l’audace est leur marque de fabrique, il y a des sujets sur lesquels ça ne fonctionne pas, et sur lesquels il faut prendre du recul. 

À l’inverse, si la marque a un certain passif problématique et plusieurs bad buzz à son actif, elle sera plus attendue et surveillée que les autres notamment par les médias qui guettent chaque prise de parole, intervention et campagne. Et oui, on vous l’a dit, si l’image est touchée une fois, elle ne sera plus jamais comme avant. Les casseroles, ça se traine ! 

Que penser des faux bad buzz ?

Créer un bad buzz de façon intentionnelle peut être tentant, si l’on est à la recherche de visibilité. Seulement, on ne peut pas cacher le fait que c’est risqué. Non, tout bad buzz n’est pas forcément bon à prendre ! 

Voyez-nous arriver en grande pompe et surtout avec un exemple de taille. En 2014, le site eco-voiturage.fr a lancé une campagne publicitaire comportant plusieurs visuels et slogans ouvertement sexistes. Cette campagne a rapidement suscité une forte indignation sur les réseaux sociaux et dans les médias aboutissant même à des plaintes auprès du Jury de déontologie publicitaire qui a partiellement condamné le site. Le hic, c’est que c’était un bad buzz orchestré qui est allé beaucoup trop loin. Il s’agissait d’une stratégie de la marque pour faire parler d’elle et gagner en notoriété rapidement. Pour le coup, c’est réussi. Mais à quel prix ? Après avoir reconnu que la campagne avait été conçue pour être « trash » et « choquante », la marque s’est excusée publiquement en expliquant que la dérision et le second degré étaient censés pointer du doigt certains faits de société. Alors oui, la campagne a été relayée en masse et la marque a bénéficié d’une couverture médiatique importante, mais pas pour les bonnes raisons.

Poisson d’avril : les ratés

Alors autant nous avons fait le tour de campagnes que l’on aurait aimé pas sérieuse, mais qu’en est-il de celles qui étaient censées faire rire et qui ont provoqué l’effet inverse ? Eh oui, même un poisson d’avril peut tomber à l’eau. 

Deliveroo

466€ de pizzas ? Ça vous viendrait à l’idée ? Nous, si elle est au bambou, on peut y réfléchir…. Mais surtout pas aux anchois. Pourtant, c’est ce que Deliveroo a voulu faire croire à ses fidèles utilisateurs en leur envoyant une fausse facture de 38 pizzas aux anchois pour la modique somme de 466€. Malheureusement, il se pourrait que certains ne se soient pas attardés sur les petites lignes du bas stipulant que les anchois en question étaient en réalité des poissons d’avril. Résultat, ils se sont retrouvés à bloquer leur carte bancaire. 

Alors, comment Deliveroo a géré cette crise ? En envoyant en mail d’excuse à ses clients en précisant bien que leurs données sont sécurisées sur l’application. En tout cas, on ne peut pas en vouloir aux utilisateurs de s’être posé la question ! 

Discord 

Plutôt team mode clair ou sombre ? En tant qu’adepte du noir et blanc, on ne saura pas trop choisir. Sur Discord, il semblerait que la tendance soit au mode sombre. C’est pourquoi en guise de poisson d’avril, l’application a décidé de retirer le mode clair, jugé impopulaire. Seulement, cela a causé des soucis d’accessibilité aux utilisateurs notamment ceux atteints d’astigmatisme. Cette blague jugée de mauvais goût a donc causé un bad buzz à la plateforme accusée de créer des difficultés d’accessibilité pour faire rire. 

Les meilleurs poissons d’avril 2025

Heureusement, il y a aussi des bons élèves. Et cette année, nous avons été particulièrement servis ! 

Blablacar 

Êtes-vous de ceux qui préfèrent papoter ou rester tranquille à admirer le paysage ? Selon des retours, il semblerait que la génération Z soit de la deuxième team. Pour leur faire honneur avec humour, Blablacar s’est transformé en Chuchutcar, favorisant des trajets dans le plus plat silence. Et pour en rajouter une couche, ils ont annoncé le faux kit « mute » avec un masque de sommeil. Évidemment, tout ceci n’était que pour tourner à la dérision ce que l’on rapproche à une marque qui pourtant respecte sa promesse depuis ses débuts, à savoir des trajets conviviaux basés sur l’échange ! 

RATP

Si l’année dernière la RATP avait changé le nom de ses stations pour mettre les JO à l’honneur, c’est à son jingle qu’elle s’est attaquée cette année. En effet, elle l’a détourné avec diverses interprétations douteuses à la trompette, au piano, à la flute…  Toutes les annonces classiques quotidiennes ont été réenregistrées pour l’occasion et ont été diffusées toute la journée comme à l’habitude. Un spot a également tourné sur les réseaux sociaux montrant un faux casting pour le nouvel interprète de l’hymne. Une super idée qui redonne le sourire dans les transports ! (Par contre, ça ne pardonne pas les retards…)

Les fermiers de Loué 

Les fermiers de Loué nous ont fait une annonce des plus surprenantes ! Et pour cause, nous avons fait la découverte du « Poulecast » ! Depuis le 2 avril, vous pouvez aller écouter le premier épisode d’une durée d’une heure sur toutes les plateformes de streaming, où caquettent et chantent poules et coqs. Une réelle immersion dans la vie des volatiles ! D’ailleurs, si ce n’était qu’une blague au départ, il se pourrait que cet épisode ouvre la voie à d’autres, mettant en avant les éleveurs de Loué. L’idée parfaite pour augmenter le capital sympathie de la marque et de continuer de garder cette bonne connexion qu’ils ont avec leurs consommateurs. 

Bad buzz : que faut-il en retenir ? 

En bref, il est clair qu’entre une campagne audacieuse (ou un poisson d’avril pas très frais) et un bad buzz, la frontière est fine. D’autant plus sur les réseaux sociaux où tout circule à la vitesse de la lumière. Faire appel à une agence de communication comme avicom’ peut alors être une solution pertinente et peut s’avérer être un réel atout pour les marques qui souhaitent marquer les esprits de manière positive ! 

Quelle est la place de la food dans le marketing et la communication ?

Cela ne vous a pas échappé, la nourriture ne se contente plus de remplir nos assiettes. Dorénavant, elle s’attaque aussi aux imaginaires, aux conversations et surtout aux stratégies des marques ! Alors armez-vous de votre meilleur snack, on part pour un décryptage complet ! 

Qu’est-ce que le food marketing ? 

Commençons avec la base des bases, le food marketing. Il s’agit d’une branche de marketing spécialisée dans la promotion des produits alimentaires. Jusque-là, tout va bien. Grâce à des stratégies bien rodées, le food marketing vise à attirer notre attention et à nous inciter à acheter un produit plutôt qu’un autre. Cela passe par des contenus attractifs et de belles images qui donnent envie. On vient jouer sur l’expérience sensorielle, ce que l’on appelle aussi le  « food porn », pour transformer un simple produit en objet de désir. 

La plupart des marques vont miser sur le storytelling en transmettant leurs valeurs et en suscitant des émotions. Dans un monde où la concurrence est rude, il faut à tout prix créer un lien avec le consommateur et faire en sorte de rester dans sa mémoire. 

Le food marketing est un allié essentiel quant à la construction d’une relation de confiance et de fidélité avec les consommateurs. C’est d’autant plus le cas depuis l’essor des réseaux sociaux où ils partagent plus facilement leurs avis, leurs expériences et leurs photos. On le voit bien avec des marques comme Bonne Maman ou Michel et Augustin qui manient très bien ce type de marketing qui leur ont permis d’augmenter de façon drastique leur capital sympathie (et gourmandise !). 

Les enjeux du secteur de la food 

Même si cela semble plutôt simple en théorie, entrer dans le secteur de la food n’est pas anodin. En effet, on vient toucher tant le quotidien de la cible que sa santé. C’est un secteur spécifique et pointu où les attentes sont de plus en plus fortes ! Le food marketing doit alors jouer sur deux tableaux en répondant aux tendances mais aussi en offrant une transparence complète notamment sur la qualité nutritionnelle des produits, tout en transmettant l’idée d’une expérience gustative unique. 

Aujourd’hui, la naturalité et la lisibilité des ingrédients ressortent comme l’un des principaux critères de choix dans la majorité des enquêtes consommateurs. 

Et comme nous sommes dans une société de plus en plus attentive à ce que nous consommons et de plus en plus informée, il faut bien s’adapter ! Le plus important reste de communiquer vrai et transparent. 

Comment mettre en avant une marque avec le food marketing ? 

La recette est simple : créer une expérience engageante. Il faut veiller à bien soigner ses photos, ses vidéos et son contenu en général. Pourquoi ne pas partager des backstages, des recettes pour un contenu encore plus authentique ? 

Revenons sur le food porn dont nous parlions tout à l’heure. Dans quelle mesure intervient-il ? Si ce type de contenu a pour effet de produire un plaisir visuel immédiat, il n’y a pas vraiment de message ni de profondeur derrière. C’est là que le food marketing intervient ! Il doit se servir de cette ferveur pour transmettre ce plaisir tout en valorisant le produit. Et surtout, il va permettre la création d’une identité culinaire autour du produit et de la marque. Autrement dit, l’un ne va pas sans l’autre. 

Un exemple pertinent peut être McDonald’s France avec sa campagne « Bienvenue aux produits du monde », sortie l’année dernière. En invitant les Français à découvrir des spécialités internationales, la marque a misé sur la curiosité, la diversité et la sensorialité pour renouveler l’expérience client ! 

Le food marketing et l’influence 

Avant de faire appel à des influenceurs, les marques étaient (et le sont encore pour certaines) friandes de stars. C’était par exemple le cas de Kinder qui avait mis en scène Wilfried Tsonga dans une pub pour leurs célèbres Kinder Bueno en 2007. Nous avons aussi vu Danone avec Shakira, St-yorre avec Thierry Lhermitte, ou encore Nespresso avec George Clooney !

En liant un produit avec une personnalité, les marques alimentaires parviennent plus facilement à marquer les esprits. Elles ont ensuite été parmi les premières à se servir de l’influence comme levier de communication. Et pour cause, l’alimentaire était déjà très présent sur les réseaux sociaux et partagé spontanément par les utilisateurs. Il y avait donc un potentiel de visibilité considérable qu’il ne fallait pas tarder à saisir ! C’est aussi l’occasion de se rapprocher des consommateurs en présentant les produits via des figures qui leur ressemblent davantage et dont ils se sentent plus proches. 

Dans le cadre d’une stratégie d’influence, il va alors falloir miser sur l’authenticité. Ce qui peut aider, c’est de travailler avec des micro (moins de 20 000 abonnés) et nano influenceurs (moins de 3 000 abonnés). Leur audience modérée assure à la marque une communauté relativement engagée et des avis sincères et passionnés. 

Foodification

Alors, tout ce que nous venons de voir concerne les produits alimentaires directement. Mais qu’en est-il de la food dans des communications pour des produits non alimentaires comme la cosmétique ou le luxe ? 

Cela ne vous a sans doute pas échappé qu’un bon nombre de campagnes de communication notamment pour la cosmétique usent et abusent de la food pour rendre leurs visuels et produits plus attrayants. 

C’est le cas par exemple des marques Rhode, Jacquemus ou encore Typology. Ils font référence aux textures gourmandes, aux ingrédients inspirés de l’alimentation et font de chaque produit une véritable expérience sensorielle et encore mieux, appétissante. Finalement, cela reprend les bases du food marketing que l’on a vu comme un bon storytelling avec des noms de produits et de campagne inspirés de l’univers de la food, un bon imaginaire sensoriel avec de belles textures et de bons ingrédients, et un branding impactant grâce à des visuels épurés et minimalistes. 

La nourriture a pour force d’être un langage universel qui réconforte et qui suscite le désir et l’envie. Sur les réseaux sociaux, elle fait l’unanimité puisque chaque mois, le #food compte plus de 250 millions de post. En 2024, 27% des internautes qui allaient sur Instagram partageaient du contenu food et 38% des utilisateurs en visionnent. 

Conclusion 

Vous l’aurez compris, la food occupe une place centrale en communication, notamment par sa capacité à créer du lien et à réunir. Mais cela reste un secteur inédit et très codifié. Il est donc nécessaire de s’entourer d’une agence qui le maitrise pour ne pas faire de fausses notes ! D’ailleurs, si vous voulez voir ce que nos pandas ont dans le ventre, on vous propose de regarder ce qui se passe ici ! Et si vous avez un projet (qu’il soit goûtu ou non) pour nous, nous sommes tout ouïe !

Mars Bleu 2025 : L’audace au service de la sensibilisation

C’est quoi le Mars Bleu ?

Après Octobre Rose, place au Mars Bleu ! Cette initiative annuelle dédiée à la lutte contre le cancer colorectal a pour objectif de sensibiliser la population et les professionnels de santé à l’importance de la prévention du dépistage.

Les chiffres clés 

L’élément déclencheur de cette campagne qui fait tant parler, ce sont les chiffres. En France, ce cancer concerne 47 000 personnes chaque année. Et ce que la Ligue contre le cancer met en avant, c’est qu’il est le deuxième le plus meurtrier en France. Pourtant, 9 cas sur 10 peuvent être guéris s’ils sont diagnostiqués à un stade précoce. Via cette campagne, l’association souhaite surtout attirer l’attention sur ces données alarmantes et montrer qu’une simple action peut faire la différence : le dépistage. Facile, rapide, gratuit et réalisable à domicile, ce geste peut sauver des vies. Il est donc essentiel d’en parler largement aux personnes concernées. 

En bref, soyez choqués par les chiffres, pas la campagne ! 

La campagne 

La campagne « Va Chier », signée DDB Paris, a pour objectif de faire bouger les lignes, de provoquer, mais aussi de faire parler et réagir. Avec un slogan court et mémorable, elle brise les tabous autour du cancer colorectal pour toucher un public large. Audacieuse et risquée, son seul et unique but est de faire parler, susciter des réactions et faire passer le message.

Cette approche s’inscrit dans une tendance appelée shockvertising, qui avait petit à petit disparu pour des campagnes plus softs. Comme vous l’aurez deviné, on mise ici sur des messages percutants pour capter l’attention !

https://www.ligue-cancer.net/

Qu’est-ce que le shockvertising ?

Le shockvertising est une stratégie de communication qui vise à augmenter l’attention de la cible et la mémorisation du message dans le but d’obtenir d’elle une réaction. Ce type de campagnes s’inscrit dans l’utilisation d’un langage et/ ou des visuels crus. Elles traitent dans la grande majorité des cas de sujets tabous mais aussi de sujets tels que le tabac, la route, l’écologie… autrement dit, ceux qui suscitent souvent des débats.  

Depuis le temps, les thématiques des publicités dites choquantes ont évoluées. Aujourd’hui, les sujets abordés traitent davantage d’enjeux sociaux comme la violence, l’incivisme, la santé publique… Ce qui est sûr et toujours d’actualité, c’est que l’humour reste un levier clé pour rendre le message à l’origine provocateur, plus acceptable. Adopter cette stratégie de communication permet donc d’attirer l’attention sur des sujets cruciaux ! 

Quelques exemples concrets

Yves Saint Laurent

Le 8 mars 2025, pour la journée internationale du droit des femmes, Yves Saint Laurent a sorti une campagne signée EBTC Etoile Rouge, axée sur les violences conjugales. 

Dans « Don’t call it love », nous voyons diverses mises en scène d’une relation amoureuse. Jusque-là, rien d’anormal et scénario plutôt classique pour une publicité de parfum. Seulement, les scènes deviennent de plus en plus explicites et commencent à susciter des réactions chez les spectateurs. Pile au moment où nous commençons à nous questionner, la pub fait une pause en affichant la phrase : « Avez-vous remarqué des signes d’abus dans cette vidéo ? » Elle reprend ensuite des moments clés de la publicité avec les mots qui correspondent aux différentes situations que l’on a pu voir : intrusion, stalking, jalousie, manipulation, isolation. » Elle termine avec la phrase « la maltraitance peut s’accompagner de signes avant-coureurs ». 

La tournure que prend cette publicité crée la surprise générale et instaure un silence qui pousse à la réflexion. Avec cette approche audacieuse et inattendue, il est clair que cette campagne avait pour objectif de susciter des réactions et des discussions.  

SNCF voyageurs

Nous parlions d’incivilités tout à l’heure : belle transition pour cette campagne de Transilien SNCF voyageurs pour l’Île-de-France Mobilités. Avec son slogan : « Parce qu’on est tous dans le même train », la campagne encourage les comportements respectueux en gare et en train. Cette campagne a été basée sur un sondage réalisé par Opinion Way sur les franciliens qui évoquent le fait que 80% de ceux-ci ressentent une gêne due aux incivilités. Ainsi, ce sont 6 affiches qui ont été créées représentant différentes situations d’incivilité courantes comme une personne au téléphone, un accès refusé à des personnes prioritaires, les pieds sur les sièges…

Une campagne pleine d’humour à laquelle il est facile de s’identifier, pour faire passer le message « en douceur » aux utilisateurs du réseau SNCF. 

(Oui, on a vu pour le sac. Et non, ce n’est pas le nôtre). 

https://hitek.fr/

La campagne du ministre de L’Intérieur 

Le 6 février dernier, le ministre de L’Intérieur lançait une campagne de lutte contre le narcobanditisme, la consommation et le trafic de stupéfiants. Une campagne de communication choc, visant à responsabiliser directement les consommateurs de drogue. Pour le coup, cette campagne se détache des tournures que prennent les publicités d’aujourd’hui puisqu’elle a vraiment pour objectif de sensibiliser en culpabilisant. 

Il est vrai que cela fait maintenant plusieurs années que ce n’est plus la stratégie adoptée. Pour les sujets sensibles, les campagnes actuelles privilégient une approche plus positive et engageante pour s’éloigner de l’aspect moralisateur qu’à celle du ministre. Seulement, ce type de publicité est majoritairement propre aux annonceurs institutionnels, donc ce n’est pas une erreur de parcours non plus. D’ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus sur ce type de communication et comment elle a évolué depuis, on en parle juste ici !

En bref, la campagne va venir utiliser des images fortes pour dissuader. Elle est en réalité une forte réponse du ministère de l’Intérieur pour endiguer les addictions qui explosent en France.  

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/

Que faut-il en retenir ? 

Mars Bleu 2025 marque finalement un tournant dans la sensibilisation. Avec son approche provocatrice, la campagne réussit à briser les tabous et attirer l’attention sur ce sujet crucial. 

Même si le shockverting n’est plus dans les stratégies publicitaires majoritaires, il continue de se montrer redoutablement efficace lorsqu’il est utilisé à bon escient.  En effet, son utilisation requiert tout de même une certaine prudence. Ces campagnes sont mieux acceptées lorsqu’elles sont menées par des associations ou comme nous l’avons vu tout à l’heure, des annonceurs institutionnels. Il est crucial de pouvoir trouver le bon équilibre entre provocation et respect du public cible. Parce que comme nous l’avons déjà vu, la ligne est très fine entre sensibilisation et culpabilisation. 

Ce qui est clair, c’est que cette thématique sociétale nous tient vraiment à cœur. Nos pandas soutiennent tous ces mouvements et campagnes menés pour sensibiliser à des sujets importants, à l’instar d’Octobre Rose ou Movember. 

Digital Clean Up 2025 : Communication et impact environnemental

On espère que vous avez fait de la place ! Le 15 mars 2025, c’était le Clean Up Day. Ce projet, lancé en 2020, a pour but de sensibiliser à la pollution numérique. Il invite les particuliers, entreprises, associations, écoles et collectivités à faire des ateliers pour sensibiliser à l’impact du numérique et le limiter. 

Pourquoi faire un Clean Up Day ? 

La pollution numérique représentait 3,9% des émissions de gaz à effet de serre en 2019 tandis que le pourcentage s’élève à 5,5% en 2025. Si les chiffres augmentent à ce point, c’est que la sensibilisation n’est pas suffisante alors que des actions simples peuvent être réalisées tous les jours pour petit à petit, réduire notre impact à notre échelle. 

L’objectif du Digital Clean Up Day est donc de réduire l’impact environnemental du numérique et surtout, d’encourager les actions concrètes. Pour ça, on retrouve trois initiatives différentes. La première, « Digital Clean up données ». Comme son nom l’indique, on va nettoyer toutes les données inutiles et désencombrer les équipements. La deuxième, « Digital Clean Up réemploi », qui a pour but d’allonger la durée de vie des équipements numériques. Enfin, la dernière, « Digital Clean Up recyclage », qui permet la mise en place de points de collecte pour les équipements en fin de vie. Ces initiatives peuvent aussi être renforcées par des formations sur les bonnes pratiques numériques, que ce soit pour les employés et/ ou les clients. 

Comment organiser un Digital Clean Up Day ?

En amont 

Si vous souhaitez organiser un Digital Clean Up Day dans votre entreprise, pensez à bien mobiliser tout le monde et prévenir suffisamment en avance. Bloquez un créneau, une journée, une matinée, un déjeuner… On commence tous quelque part ! Si la date du 15 mars est connue, l’évènement se déroule souvent sur une semaine, ici du 10 au 15 mars 2025, pour que chacun ait le temps d’organiser ses ateliers et d’agir. Bien sûr, rien ne vous empêche de le faire quand vous avez du temps dans l’année, ou même mieux, plus régulièrement ! (On n’est pas fâchés avec le calendrier.) 

On vous recommande vivement de communiquer sur les résultats obtenus pour motiver les participants et encourager d’autres entreprises à suivre ! Cela peut être le volume de données, le nombre de mails, fichiers, applications supprimées, le nombre d’appareils numériques réemployés, le taux de participation des employés…

Le jour J 

Il va falloir guider vos collaborateurs. Fixez des objectifs et répartissez les tâches. Et oui, le travail d’équipe est de mise ! Si vous avez du temps, vous pouvez même proposer à vos collaborateurs de s’occuper de leurs mails et documents personnels pour un double tri. 

Pour s’inscrire dans l’ADN de cette journée, il est recommandé de proposer des ateliers et/ ou formations pour pousser les collaborateurs à comprendre les enjeux de la pollution numérique et leur communiquer des actions simples et concrètes à faire au quotidien pour limiter leur impact. Il y a tellement de façons de les rendre ludiques ! Cela peut passer par des quiz interactifs comme des Kahoot sur les impacts numériques et les bonnes pratiques, des compétitions entre équipe pour motiver les participants, une Fresque du Numérique…

Par quoi on commence ?

Si vous ne savez pas par quoi commencer ou que vous manquez de temps, il y a deux choses sur lesquelles vous devez mettre un point d’honneur. Déjà, votre boîte mail. Saviez-vous qu’elles émettent 410 millions de tonnes de Co2 par an ? Pour limiter leur impact facilement et rapidement, pensez à supprimer tous vos mails inutiles, vos spams, les newsletters que vous ne lisez jamais… (attention à bien garder votre Bambou Pressé 🫣). À l’avenir, vous pouvez aussi penser à remplacer les pièces jointes par des liens qui amènent vers des serveurs. 

En parlant de serveurs, eux aussi polluent beaucoup. Alors, classez bien vos fichiers ! Évitez les doublons, voire triplons (on connait) et supprimez les fichiers obsolètes. Optimiser les formats de fichiers pour réduire leur taille peut aussi contribuer à diminuer l’espace de stockage nécessaire ! 

Quel est l’impact de la communication sur l’environnement ? 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le digital n’a pas forcément un impact écologique inférieur à la communication classique. Nous en sommes venus à le penser en entrant dans l’ère du dématérialisé, où le papier a petit à petit été éradiqué de l’ensemble de nos processus habituels. Alors, les entreprises ont suivi le mouvement. 

La vérité, c’est que les campagnes de communication digitales représentent beaucoup de données qui sont stockées et traitées par des data centers. Cela concerne les mails, les publicités en ligne, le streaming vidéo… Et rien que pour fonctionner et stocker tout ça, les data centers dépensent une sacrée quantité d’énergie !

Et au-delà du fait que la communication pollue par ses supports, elle le fait aussi indirectement par son message qui nous pousse toujours à surconsommer. Il devient alors primordial d’adopter une communication responsable !

Qu’est-ce que la communication responsable ? 

La communication responsable est une forme de communication qui considère tant les impacts environnementaux que sociaux en intégrant les principes du développement durable. Et au-delà des supports de communication, elle concerne aussi le message transmis ! 

Aujourd’hui, il devient primordial pour une entreprise de s’insérer dans un plan de transition globale avec une approche plus sobre du numérique. Cela lui permettra de se démarquer par son engagement à promouvoir une communication transparente, et respectueuse de l’environnement, des droits humains et des enjeux du développement durable. D’ailleurs, si vous souhaitez davantage de détails sur l’adoption d’une stratégie RSE, c’est juste ici !   

Ce qu’il faut retenir pour la suite

Finalement, le Digital Clean Up Day nous rappelle gentiment l’importance et l’urgence d’agir face à l’impact croissant de la pollution numérique. Il est aujourd’hui crucial d’adopter des pratiques plus responsables, et pas seulement le temps d’une journée ou d’une semaine. Si cela vous semble flou, vous pouvez faire appel à une agence en adéquation avec les engagements que vous souhaitez prendre pour une communication 100% alignée avec ce que vous voulez vraiment. Chez avicom’, nous nous inscrivons pleinement dans cette démarche écoresponsable en mettant en œuvre des actions concrètes au quotidien : tri sélectif, utilisation des transports verts et en commun, collaboration avec des imprimeurs locaux et engagés, visioconférences… mais aussi un tri régulier de nos mails et du serveur. (Et oui, notre bambou, on y tient). 🎋

Via de petites actions concrètes telles que celles-ci au quotidien, nos pandas vous montrent que la communication responsable n’est pas un concept abstrait mais une réalité applicable à toutes les entreprises soucieuses de leur impact !